stereo
Titre
Venise, un des lions de l'Arsenal
Datation
Entre 1855 et 1857
Datation min.
1855
Datation max.
1857
Commentaire datation
La série est annoncée dans le Journal La Lumière en 1857
Auteur du cliché
Inconnu
Fonction
Photographe professionnel
Mention d’édition
Entre 1855 et 1857
Editeur
Série
Numéro dans la série
36
Laboratoire photographique
Venise
Légende sur document
Le lion couché à l'arsenal - Venise
Commentaire légende
Légende manuscrite au dos de la carte
Localisation
Lieu
Architecture
,
Personne photographiée
Milieu - Environnement
Objet manufacturé
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Analyse du document
La façade de l’Arsenal, emblématique de la Renaissance vénitienne, date de 1460. Dite Porte de terre, c’est un des premiers exemples du style de la Renaissance vénitienne, porte embellie au fil des siècles et restée presque intacte jusqu’à nous. Les deux lions qui encadrent la porte sont des sculptures grecques, ramenées comme butin du Pirée par l’Amiral Francesco Morosini en 1687. Le lion de droite se trouvait à l'origine sur la voie Lepsina, la voie sacrée, qui reliait Athènes à Eleusis. Rappelons-nous que, de ce lieu, sortirent des centaines de galères construites en série, qui permirent à la cité des doges de maintenir, durant plusieurs siècles, la suprématie de la République sur les mers Méditerranée et Adriatique. Pour Venise, l’arsenal ne fut pas un simple chantier naval : pendant une dizaine de siècles, il fut l’outil principal de sa domination sur la Méditerranée orientale, sans lequel la Sérénissime n’aurait pas pu bâtir son incroyable développement commercial. En ce lieu, la Venise primitive avait établi un premier chantier naval dès le VIIIe siècle. Là, par exemple, elle construisit pour l’Empire byzantin les ancêtres des caraques, galères et galéasses, qui y furent ensuite produites pendant plusieurs siècles. Puis, après la création du Grand Conseil de la Cité, cette assemblée fit creuser ici, entre 1143 et 1169, la darse vieille (Darsena vecchia) et édifier le premier véritable arsenal (Arsenale vecchio). Ainsi, en 1204, cet établissement fabriqua en ce lieu les navires qui vont transporter les chevaliers de la quatrième croisade. Enfin, entre 1304 et 1325, le chantier est agrandi de l’arsenal neuf (Arsenale nuovo) et de la darse neuve (Darsena nuova). Une zone de 25 hectares est alors créée, entourée de murailles qu’une porte monumentale protège de toute intrusion, et notamment de l’espionnage : les secrets de construction y sont bien gardés, comme plus tard ceux des verriers de Murano… Aux XIVe et XVe siècles, l’arsenal devient le plus grand chantier naval du monde occidental, en s’appuyant sur un système original et innovant : l’Etat vénitien met aux enchères auprès des marchands l’usage commercial des galères militaires, ainsi rentabilisées en temps de paix, mais mobilisables à tout moment en cas de conflit. En même temps, on conserve sur pied de guerre une réserve de 100 galères en état de fonctionnement immédiat. A la fin du XVIIIe siècle, la République de Venise a perdu une grande partie de sa puissance. Le Directoire français entreprend la conquête de l’Italie du Nord ; le 16 novembre 1796, le général Bonaparte entre dans Venise et pénètre dans l’arsenal. Toutefois cette occupation ne dure guerre : le 17 novembre 1797, le traité de Campo Formio impose à la France de céder la Vénétie à l’Autriche. A ce moment, l’Empire austro-hongrois, qui n’avait jusque-là qu’une marine de second rang, va s’appuyer sur l’arsenal de Venise pour bâtir une véritable marine de guerre. Ainsi, jusqu’en 1806, Venise fournira l'essentiel des forces navales autrichiennes, si bien que l’on parle alors de Marine austro-vénitienne. Après un « intermède » de nouvelle occupation française par Napoléon, de 1806 à 1814, le congrès de Vienne rend la Vénétie à l’Autriche en 1815. Cette occupation prendra fin en 1866 à l’issue de la bataille de Sadowa : l’Autriche doit s’y incliner devant la Prusse, tandis que les Italiens harcèlent les troupes autrichiennes. Acculé, l’Empire austro-hongrois restitue la Vénétie à son dernier « possesseur » : la France. Par référendum, les Vénitiens se prononcent alors pour un rattachement à l’Italie. Napoléon III, sensible aux mouvements de l’indépendance italienne, accepte ce verdict et consent au rattachement de la Vénétie au Royaume d’Italie le 22 septembre 1866. La photographie correspond au numéro 36 de la série Nouvelle collection de vues de Venise annoncée par une publicité dans le journal La Lumière le 13 juin 1857.
Bibliographie
Le lion couché à l'arsenal - Venise
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Dimensions
9 x 18 cm
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Propriétaire
M. Wiedemann
Lieu de conservation
Talence
Auteur de la numérisation
Philippe Chalons
Type de stéréoscopie sauvegardée
Anaglyphe (bleu / rouge)
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Octobre 2013
Lot
LOT23_WIEDEMANN
Contributeur à valider
Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat
iptc (stereo)
Nom usuel
WIE338
Auteur
Inconnu
Titre
Venise, un des lions de l'Arsenal
Date de création
Entre 1855 et 1857
Légende
Le lion couché à l'arsenal - Venise
Ville
Venise
Région
Vénétie
Pays
Italie
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat
Nom de l'objet: WIE338
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LOT23_WIEDEMANN