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BL003.jpg

fichier associé : 1

stereo

Titre

Cubzac-les-Ponts, portrait d'un jeune garçon

Datation

Entre 1900 et 1925

Datation min.

1900

Datation max.

1925

Commentaire datation

Photographe amateur

Auteur du cliché

Alexis Croly-Labourdette

Fonction

Photographe amateur

Mention d’édition

Entre 1900 et 1925

Laboratoire photographique

R. Guilleminot

Commentaire légende

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Lieu

Architecture

Personnalité associée

,

Milieu - Environnement

,

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

non

Analyse du document

Un jeune garçon en vareuse de marin pose sur l'avant du pont d'une gabare. Il n'a pas l'air d'un enfant endimanché, mais plutôt du fils du patron gabarier. En arrière plan s'échelonnent successivement le pont de chemin de fer et le pont routier de Cubzac-les-Ponts (et non de Saint-André-de-Cubzac comme on le dit souvent), sur la Dordogne, en aval de ces deux ouvrages. On peut penser que le photographe a été séduit par l'opposition entre le portrait de cet « enfant-marin » du premier plan et ces deux ponts de structure très voisines tous deux construits par Eiffel en parallèle à moins de mille de mètres de distance, ce qui en fait déjà un lieu remarquable. La gabare est bien identifiable à sa voile enroulée presque verticalement sur la corne et la bôme du mât repliées ensembles ; à droite du garçonnet, on aperçoit aussi le foc encore hissé mais non bordé : l'embarcation vient sans doute d'aborder à un point d'amarrage, et le foc n'a pas encore été replié. Le second plan révèle trois travées du pont de chemin de fer, avec un train de marchandises en cours de franchissement. Le vent d'ouest dominant souffle sans doute suffisamment fort pour disperser la fumée de la locomotive, de sorte qu'aucun panache n'apparaît sur la photo. Ces deux ponts sortent tous les deux des bureaux d'étude de Gustave Eiffel, tous deux édifiés en poutres caissons de fer : - le pont de chemin de fer, est long de 2 178 mètres appuyé sur huit travées ; il a été mis en service en juillet 1886 (soit 26 ans après la passerelle de chemin de fer de Bordeaux) ; détruit par les Allemands en 1944, il a été reconstruit à l'identique en 1946 ; - quant au pont routier de Cubzac que l'on aperçoit au troisième plan, il permet à la route nationale 10 de franchir la Dordogne ; long de 1 545 mètres (la rampe d'accès du pont de chemin de fer est beaucoup plus longue compte tenu du relief), également porté par huit travées, il a été construit et livré trois ans plus tôt, en 1883, remplaçant un premier pont suspendu, construit en 1836 et démoli après avoir été emporté par une tempête. Lui aussi, détruit durant la seconde guerre mondiale, a été rebâti en 1946-47 par le petit-fils du constructeur, Jacques Eiffel. Ces deux ponts ont été assemblés selon une technique révolutionnaire à l'époque, qui consistait à lancer des éléments en porte à faux jusqu'à la prochaine pile. Avant la mise en service du premier pont routier, il fallait franchir la Dordogne par des bacs conduits par des passeurs, ce qui constituait une activité importante pour les localités alentours. Quant au pont de chemin de fer, mis en service en 1886, il cherchait à raccourcir la distance totale entre Orléans et Bordeaux, via Angoulême. Mais la ligne du Chemin de Fer de Paris à Orléans avait été inaugurée en 1856 (avec, jusqu'en 1860, son terminus en Gare de Bordeaux-Bastide, dite d'Orléans) : le train passait alors par Libourne. Ce trajet court par le pont de Cubzac ne fut pas longtemps utilisé pour les voyageurs, car on se rendit vite compte qu'il était plus rationnel de desservir Libourne. Ce site, déjà remarquable par la présence rapprochée de deux ponts sur la Dordogne durant les trois quarts du XXe siècle, est en train de devenir tout-à-fait unique, avec un troisième pont à proximité, en béton celui-là, pour assurer la continuité de l'autoroute A10 mis en service en 1974 (et doublé en 2000), puis le pont de la future ligne TGV Paris-Bordeaux en cours de construction. D'ici quelques années, s'aligneront donc ici, à quelques centaines de mètres les uns des autres, quatre ponts remarquables qui témoigneront de deux périodes successives de la civilisation industrielle : les ponts Eiffel emblèmes de l'époque du chemin de fer tout puissant, puis les ponts de béton de la fin du XXe et du début du XXIe siècles, à la gloire de la très grande vitesse sur route comme sur rail. De ce point de vue, Cubzac-les-Ponts sera certainement un site rare, peut-être même unique en Europe !

Bibliographie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_routier_de_Saint-André-de-Cubzac

Etat de conservation

moyen

Support

Verre

Dimensions

4,4 x 10,6 cm

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Propriétaire

M. Besson

Lieu de conservation

Bordeaux

Auteur de la numérisation

Catherine Martin

Type de stéréoscopie sauvegardée

Anaglyphe (bleu / rouge)

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Décembre 2012

Lot

LOT18 BESSON


iptc (stereo)

Nom usuel

BL003

Auteur

Alexis Croly-Labourdette

Titre

Cubzac-les-Ponts, portrait d'un jeune garçon

Date de création

Entre 1900 et 1925

Ville

Cubzac-les-Ponts

Région

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Christian Bernadat


Nom de l'objet: BL003

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : BOITE01