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MIDR_PHA_152_0427.JPG

Titre

Les Eaux-Bonnes : les hêtres tortueux de la Promenade Horizontale

Datation

1862

Datation min.

1862

Datation max.

1862

Commentaire datation

Dépôt légal de l'image (n°3566 BNF) en 1862

Auteur du cliché

Andrieu Jean

Fonction

Photographe, Editeur

Mention d’édition

PHOTie J. ANDRIEU, PARIS

Editeur

Série

Numéro dans la série

145

Laboratoire photographique

Eaux-Bonnes

Légende sur document

145 - Promenade horizontale

Commentaire légende

Légende imprimée sur une bande de papier de couleur beige puis collée au verso de la carte

Lieu

Milieu - Environnement

Objet manufacturé

Texte au recto

Voyage aux Pyrénées Phot-ie. J.Andrieu

Verso inscrit

oui

Texte au verso

PHA 152 (427) B.M PAU

Analyse du document

Les Eaux-Bonnes, dans la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) bénéficient d’une source thermale, la Source Vieille, qui aurait été fréquentée dès le Moyen-Âge. A la fin du XVIIIe siècle, le docteur Théophile de Bordeu vante les propriétés des eaux thermales de toutes les sources du piémont pyrénéen, notamment pour traiter les maladies de poitrine. Considéré comme le père du thermalisme pyrénéen, il est à l’origine du développement des villes thermales comme les Eaux-Bonnes. L’urbanisation commence ici sous Napoléon 1er, qui fait plusieurs visites à ces sources. Il préconise dès 1800 la construction d’une route carrossable pour relier toutes ces villes, et se trouve à l’origine de la construction ici de maisons pour accueillir les malades civils et militaires. L’établissement thermal, quant à lui, voit le jour sous la Restauration à partir de 1828, sur les plans de l’ingénieur Cailloux, premier édifice remanié et agrandi entre 1837 et 1840 d’après le projet de Jean Latapie. Dans les années 1840, la pratique balnéaire émerge partout en Europe. Les artistes, la haute bourgeoisie, s’y pressent, de même que de nombreux étrangers riches ou célèbres. La station se trouve désormais sur la Route Thermale n°3 qui relie les villes d’eau du Béarn jusqu’à Cauterets par le col de l’Aubisque. Sous le Second Empire, la ville se développe véritablement, avec la construction de nombreux hôtels et des aménagements paysagers, en particulier à partir de 1855 où l’impératrice Eugénie y séjourne régulièrement. Ce sera le début de l’âge d’or de la station qui se poursuivra durant toute la Troisième République. En plus de sa vocation thérapeutique, l’endroit devient alors un centre de mondanités et de sociabilité ; les animations y battent leur plein de mai à septembre. A partir de 1861, la ville engage d’importants travaux d’embellissement et d’aménagement. On conçoit un véritable réseau de promenades face aux Pyrénées. Sous l'impulsion de quelques mécènes, on donne à voir les montagnes et les paysages grâce à des mises en scènes paysagères. La Promenade horizontale est un de ces aménagements réalisés (à l'ouest de la commune) pour agrémenter le séjour des curistes et les occuper dans la journée, en dehors de leur « prise des eaux ». Cette promenade a été aménagée en 1844 par souscription d’un certain nombre de bienfaiteurs parisiens (Adolphe Moreau, le comte Ganay, le comte Dulong de Rosnay, Alexandre Devilie et le comte de Kergolay). Ils ont souhaité offrir aux curistes l’accès à une promenade aisée et de plain-pied, aménagée avec balustrades, treillages en bois et bancs. C’était le lieu de déambulation favori à l’issue de chaque journée de soins.Les malades et les curistes pouvaient ainsi respirer l'air des montagnes et admirer par exemple le vallon de Laruns. Ces hêtres déformés sont des arbres « tortueux » (parfois aussi désignés comme « faux »), issus d’une dégénérescence végétale connue par mutation génétique, constatée en plusieurs lieux en France sur différentes espèces (saules, noisetiers, hêtres, etc) ; comme les arbres se reproduisent par multiplication successive au voisinage les uns des autres (par leurs graines ou par marcottage), ils forment de véritables concentrations qui intriguent. Dans son « Voyage aux Pyrénées », Hippolyte Taine les évoque ainsi : « Des hêtres monstrueux soutiennent ici les pentes ; aucune description ne peut donner l’idée de ces colosses rabougris, hauts de huit pieds, et que trois hommes n’embrasseraient pas. Refoulée par le vent qui rase la côte, la sève s’est accumulée pendant des siècles en rameaux courts, énormes, entrelacés et tordus ; tout bosselés de nœuds, déformés et noircis, ils s’allongent et se replient bizarrement, comme des membres boursouflés par une maladie et distendus par un effort suprême. » Le 21 mai 1862, Jean Andrieu vient déposer la suite d'une série non mentionnée clairement mais qui correspond à son premier Voyage aux Pyrénées. A l'occasion de ce troisième dépôt, Jean Andrieu fait enregistrer 40 images supplémentaires. Cette photographie porte le numéro 3566 du dépôt légal du département de la Seine

Bibliographie

Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.

Etat de conservation

bon

Support

Photographies collées sur carton

Dimensions

9 x 18 cm.

Info développement

Positif

Info couleur

Sépia

Propriétaire

Médiathèque intercommunale Pau-Pyrénées

Lieu de conservation

Usine des tramways (Pau)

Auteur de la numérisation

Société Jouve

Type de stéréoscopie sauvegardée

Anaglyphe (bleu / rouge)

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Juillet 2010

Lot

LOT03 PAU_MEDIATHEQUE

Métadonnées stereo


Nom usuel

MIDR_PHA_152_0427

Auteur

Andrieu Jean

Titre

Les Eaux-Bonnes : les hêtres tortueux de la Promenade Horizontale

Date de création

1862

Légende

145 - Promenade horizontale

Ville

Eaux-Bonnes

Région

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat

Métadonnées iptc (stereo)


Nom de l'objet: MIDR_PHA_152_0427

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : LOT03 PAU_MEDIATHEQUE