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LM161.jpg

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stereo

Titre

Brest, la camp américain de Pontanézen

Datation

1917-1919

Datation min.

1917

Datation max.

1919

Commentaire datation

Le camp ouvre en 1917 et est démantelé en 1919 selon les articles parus pour le centenaire du camp.

Auteur du cliché

Inconnu

Mention d’édition

Keystone View Company

Editeur

,

Numéro dans la série

214

Laboratoire photographique

Brest

Légende sur document

18734 ─ Camp Pontanezen, at Brest, France, from Whici American Soldiers Were Returned to the United States.

Commentaire légende

Légende imprimée en bas à droite sur le recto de la carte. Encre de couleur noire

Lieu

Architecture

,

Personne photographiée

,

Milieu - Environnement

,

Objet manufacturé

Texte au recto

À gauche, verticalement: Keystone View Compagny copyrighted made in U.S.A. Manufacturers Publishers À droite, verticalement : Meadville, Pa., New York, N. Y., Chicago, Ill., London, England. En haut, au centre : 214 Sous la vue de droite : 18734 ─ Camp Pontanezen, at Brest, France, from Whici American Soldiers Were Returned to the United States.

Verso inscrit

oui

Texte au verso

18734 CAMP AT BREST Here we have a great port of embarkation for American soldiers. At times 80,000 men were camped there, the harbor crowded with shipping. In the early months after we entered the war, when everything had to be done with a rush and we were new to the job, conditions were very bad at Brest. As we see, it is a dismal, unattractive spot, cluttered with buildings, railway spurs, and raw, stark barracks. It rains most of the year at Brest, and the roads, firm underneath, are coated with slip- pery, semi-fluid mud which endless lines of motor trucks whirl viciously to every side. There is nothing to see but dismal wet barracks or soaked and bedraggled tents. At first thousands of our boys had to camp in these tents, sleep on the damp ground, wade interminably through thick, sticky mud. One who had the misfortune to be at Brest in those days will never forget the place. But American energy and enterprise trans-formed Brest before the war ended. Enough barracks were built to accommodate everybody, board walks were laid everywhere. The camp was made as comfortable as a camp could be in such a moist climate. Brest is at the head of a magnificent landlocked bay on the northwest coast of France. For centuries it has been a great port, Richelieu, in 1631, constructing the first wharves that were built there. It is the capital of one of the five naval arrondissements of France. There are gun factories, great workshops, magazines, docks and yards, employing thousands of men. Copyright by The Keystone View Company TRADUCTION 18734 CAMPEMENT À BREST Nous avons ici un grand port d'embarquement pour les soldats américains. Parfois, 80 000 hommes y campaient, le port étant bondé de navires. Dans les premiers mois qui ont suivi notre entrée en guerre, alors que tout devait être fait dans la précipitation et que nous étions nouveaux dans ce métier, les conditions étaient très mauvaises à Brest. Comme nous le voyons, c’est un endroit lugubre et peu attrayant, encombré de bâtiments, d’embranchements ferroviaires et de casernes brutes et austères. Il pleut presque toute l'année à Brest, et les routes, même si elles sont fermes au dessous, sont recouvertes d'une boue glissante et semi-fluide que des files interminables de camions automobiles tournoient vicieusement de tous côtés. Il n'y a rien à voir que des baraquements lugubres et mouillés ou des tentes détrempées et délabrées. Au début, des milliers de nos garçons devaient camper dans ces tentes, dormir sur le sol humide, patauger interminablement dans une boue épaisse et collante. Celui qui a eu le malheur de se trouver à Brest à cette époque n'oubliera jamais cet endroit. Mais l’énergie et l’entreprise américaines ont transformé Brest avant la fin de la guerre. Assez de casernes ont été construites pour accueillir tout le monde et des trottoirs de bois ont été aménagés partout. Le camp a été rendu aussi confortable qu'un camp pouvait l'être dans un climat aussi humide. Brest se trouve au fond d'une magnifique baie enclavée sur la côte nord-ouest de la France. Pendant des siècles, elle fut un grand port, Richelieu, en 1631, construisit les premiers quais qui y furent construits. C'est la capitale de l'un des cinq arrondissements navals de France. Il y a des usines d'armes, de grands ateliers, des magasins, des quais et des chantiers qui emploient des milliers d'hommes.

Analyse du document

- Cette stéréo est conservée dans les archives de la Library of Congress et aussi dans celle du Amon Carter Museum od American Art. - Le camp de Pontanézen En décembre 1917, quelques semaines après l’arrivée des premières troupes, les autorités françaises décident d'affecter les casernes de Pontanézen aux Américains. Leur restauration nécessaire est une des premières opérations de travaux effectuées par les américains à Brest. Le camp de Pontanézen (projet B5-11) était très mal équipé, mal agencé, mal aéré et présentait des conditions sanitaires déplorables. La capacité d’accueil était, au début, prévue pour 4500 hommes. Mais elle n’a cessé d’augmenter, au fur et à mesure des besoins pour arriver en 1919 à une population américaine dans Pontanézen devenue plus importante que celle de Brest (67 000 habitants). Sur une surface de 600 ares, le camp de Pontanézen pouvait accueillir près de 80 000 hommes en même temps dans environ 1100 constructions. Chaque soldat avait un lit avec matelas et pouvait demander autant de couvertures qu’il désirait. De plus, une centaine d’officiers de passage étaient logés dans les tentes de la Croix- Rouge. Le camp était entièrement électrifié et les constructions étaient en tôles ondulées, en bois ou en toile. Un hôpital se trouvait également dans ce camp pour les blessés et malades. Cette présence des troupes dopait le commerce local. Les cuisines du camp étaient les plus importantes en France et nourrissaient 5000 hommes en 45 minutes. Dans les derniers temps de la guerre, le camp de Pontanézen rédige un petit journal, le « Pontanezen Duckboard ». Le premier numéro de ce journal de liaison est créé spécialement pour donner des nouvelles du camp de Pontanézen, aussi bien aux familles en Amérique, qu’aux nouveaux arrivants. Le premier numéro n’ayant pas encore de nom, un point d’interrogation figurait à sa place. - Le texte au dos : CAMPEMENT À BREST Nous avons ici un grand port d'embarquement pour les soldats américains. Parfois, 80 000 hommes y campaient, le port étant bondé de navires. Dans les premiers mois qui ont suivi notre entrée en guerre, alors que tout devait être fait dans la précipitation et que nous étions nouveaux dans ce métier, les conditions étaient très mauvaises à Brest. Comme nous le voyons, c'est un endroit lugubre et peu attrayant, encombré de bâtiments, d'embranchements ferroviaires et de casernes rudimentaires et austères. Il pleut presque toute l'année à Brest, et les routes, au dessous ferme, sont recouvertes d'une boue glissante et semi-fluide que des files interminables de camions automobiles tournoient vicieusement de tous côtés. Il n'y a rien à voir que des baraquements lugubres et mouillés ou des tentes détrempées et délabrées. Au début, des milliers de nos garçons devaient camper dans ces tentes, dormir sur le sol humide, patauger interminablement dans une boue épaisse et collante. Un soldat qui eut le malheur d'être à Brest à cette époque, n'oubliera jamais cet endroit. Mais l’énergie et l’entreprise américaines ont transformé Brest avant la fin de la guerre. Suffisamment de casernes furent construites pour accueillir tout le monde et des trottoirs de bois furent aménagés partout. Le camp a été rendu aussi confortable qu'un camp pouvait l'être dans un climat aussi humide. Brest se trouve au fond d'une magnifique baie enclavée sur la côte nord-ouest de la France. Pendant des siècles, ce fut un grand port, Richelieu, en 1631, construisant les premiers quais qui y furent construits. C'est la capitale de l'un des cinq arrondissements navals de France. Il y a des usines d'armes, de grands ateliers, des magasins, des quais et des chantiers qui emploient des milliers d'hommes.

Bibliographie

https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=2935&titre=le-camp-de-pontanezen

Etat de conservation

excellent

Support

Photographies collées sur carton

Dimensions

17,7 x 8,8

Info développement

Positif

Info couleur

Sépia

Propriétaire

René Le Menn

Lieu de conservation

Pessac

Auteur de la numérisation

Catherine Carponsin-Martin

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Mai 2023

Lot

LOT10 LE MENN


Nom de l'objet: LM161

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : LOT10 LE MENN