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Titre
Paris, Destructions place du Château d’Eau (aujourd’hui place de la République) le 25 mai 1871
Datation
26 mai 1871 aux mois suivants
Datation min.
1871
Datation max.
1871
Commentaire datation
Photo prise après la destruction (26 mai 1871) et avant le début des travaux de reconstruction (fin 1871 ?)
Auteur du cliché
Inconnu
Fonction
Photographe professionnel
Mention d’édition
26 mai 1871 aux mois suivants
Editeur
Série
Laboratoire photographique
Paris
Commentaire légende
Ile-de-France
Lieu
Architecture
, ,
Milieu - Environnement
, ,
Mention dans l'image
Sur la façade de l'immeuble : RESTAURANT SALONS ET CABINES SALONS POUR NOCES DINERS POUR LA VILLE CAFÉ RESTAURANT GLACIER
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
non
Analyse du document
Le 18 mars 1871, les Parisiens des quartiers populaires, ouvriers, artisans et petites professions libérales, se soulèvent contre le gouvernement d’Adolphe Thiers, à peine installé depuis le 17 février, à la suite de l’élection d’une Assemblée nationale le 8 février précédent. Ces évènements faisaient suite à la capitulation de Napoléon III le 4 septembre 1870 devant l’armée prussienne et à l’armistice signé consécutivement par le Gouvernement de Défense nationale le 28 janvier 1871. Les Parisiens avaient manifesté avec fougue leur volonté de déclarer la guerre à la Prusse en juillet 1870. Aussi se sentent-ils profondément humiliés par la capitulation et la signature de l’armistice et en tiennent rigueur au nouveau gouvernement. La population de Paris souffrait d’une grande pauvreté malgré les réussites économiques du Second Empire dont elle n’avait pas profité. Durant l’hiver qui venait de s’écouler, elle fut fortement éprouvée par le siège de Paris imposé par les Prussiens, alors qu’elle avait été marginalisée par les grands travaux d’urbanisme menés par le baron Haussmann. Dans ces conditions, elle ne se reconnait pas dans la nouvelle Assemblée issue des urnes, qui, reflète tout le pays, majoritairement rural, bourgeois et religieux, et qu’elle soupçonne de vouloir rétablir la Monarchie. Au mois de mars, le nouveau gouvernement de Thiers prend plusieurs décisions maladroites qui embrasent aussitôt les esprits des Parisiens : suppression du moratoire jusque-là en vigueur sur les loyers (risquant de mettre à la rue de nombreux parisiens incapables de payer leurs loyers) et sur les effets de commerce (acculant de nombreux petits artisans et commerçants à la faillite), et suppression de la solde quotidienne qui était versée aux gardes « nationaux » (en fait composés de parisiens modestes). Le 18 mars 1871, ils apprennent que le gouvernement a envoyé la troupe dans la nuit pour reprendre les canons de la garde nationale, que les parisiens eux-mêmes ont contribué à financer par souscription. S’en était trop ; dans les heures qui suivirent, les faubourgs s’embrasent, les gardes nationaux s’opposent à la reprise des canons. D’ailleurs, la troupe régulière fraternise avec la foule qui s’est mobilisée spontanément ; mais, cette dernière fait prisonnier les généraux qui commandent l’armée de la République et les exécute sommairement. Ainsi, l’armée officielle est en échec, et le gouvernement doit se réfugier à Versailles, d’où le nom de « Versaillais » qui sera désormais donné aux troupes républicaines sous la présidence de Thiers. Ce 18 mars, l’insurrection s’étend rapidement à l’ensemble de la capitale ; le Luxembourg et l’Hôtel de ville sont aussitôt occupés et quelques barricades commencent à être érigées. Outre les 227 canons de la garde nationale, les parisiens disposent de 500 000 fusils. La dimension de revanche contre les transformations du baron Haussmann, qui ont fortement marginalisé les petites gens et contraint beaucoup d’entre eux à aller chercher un logement dans l’est de la ville, pèse aussi lourd dans l’embrasement du Paris populaire. Ce sera la « semaine sanglante ». Au début, les forces gouvernementales progressent très vite. Ainsi, dans la journée du 24 mai, les Versaillais franchissent les Tuileries (symbole du pouvoir impérial) et le Palais Royal (tous deux en ruines). Ils sont aux portes de l’Hôtel de Ville. Pourtant, le 25 mai, sur la rive droite, les troupes gouvernementales avancent avec difficulté. De violents combats ont lieu autour et sur la place du Château d’Eau (actuelle place de la République) qui était verrouillée par plusieurs barricades dans les environs : l’une boulevard Saint-Martin, une autre boulevard Voltaire et une autre boulevard du Temple. Les combats se prolongèrent toute la soirée. Cette photo nous montre un immeuble éventré au débouché d’un des boulevards, photographié dans les derniers jours de mai, ou les mois suivants.
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)
Etat de conservation
excellent
Support
Verre
Dimensions
8,5 x 17,3 cm
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Propriétaire
René Le Menn
Lieu de conservation
Pessac
Auteur de la numérisation
Philippe Chalons
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Février 2022
Lot
LOT10 LE MENN
iptc (stereo)
Nom usuel
LM081
Auteur
Inconnu
Titre
Paris, Destructions place du Château d’Eau (aujourd’hui place de la République) le 25 mai 1871
Date de création
26 mai 1871 aux mois suivants
Ville
Paris
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: LM081
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LOT10 LE MENN