stereo
Titre
Paris - Passerelles de Constantine et de l'Estacade (vue inversée)
Datation
Entre 1855 et 1857
Datation min.
1855
Datation max.
1857
Commentaire datation
L'image est déposée en 1857
Auteur du cliché
Inconnu
Mention d’édition
Entre 1855 et 1857
Editeur
Série
Numéro dans la série
2
Laboratoire photographique
Paris
Commentaire légende
Île-de-France
Architecture
,
Personne photographiée
Milieu - Environnement
, ,
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
non
Analyse du document
La passerelle de Constantine, construite en 1837 par l'ingénieur Surville – et baptisée ainsi pour célébrer le siège victorieux de Constantine (Algérie) par les troupes françaises – aurait été livrée à la circulation en janvier 1838. L'utilisation de l'ouvrage, dont la largeur ne dépassait pas trois mètres environ, était réservée aux piétons, qui devaient verser un droit de péage à la compagnie concessionnaire. Construite en 1770, la passerelle en bois de l'Estacade, dite aussi « estacade de l'île Saint-Louis » ou « estacade Henri-IV », permettait quant à elle le passage au-dessus d'un petit bras de la Seine séparant l'ancienne île Louviers de l'île Saint-Louis. Étrangement, telles qu'elles se présentent ici, les positions respectives des passerelles de l'Estacade (en bois) et de Constantine (en « fil de fer ») font légèrement obstacle à l'identification des lieux. Mais elles entravent surtout la compréhension de l'image : la paire stéréoscopique contredit non seulement diverses gravures et tableaux de l'époque, mais même les plans de Paris du second Empire ! Car, à l'inverse de ce que montre le stéréogramme, la passerelle de Constantine était en aval de l'Estacade, pas en amont. Centré sur l'ouvrage en bois, un dessin de Jongkind conservé au MET ainsi qu'une toile de 1854 dans une collection privée le démontrent clairement (il est à remarquer, toutefois, que l'artiste néerlandais, dans un tableau de 1853, était allé jusqu'à supprimer, pour des raisons picturales, toute trace de la passerelle de Constantine ! Il la rétablira l'année suivante…). Une erreur commise par le photographe ou un de ses employés explique cette anomalie : le négatif a dû, tout simplement, être tiré… à l'envers ! Il suffit, du reste, de pratiquer sur un logiciel de traitement de l'image une inversion horizontale de la vue (et d'obtenir ainsi une photo « en miroir ») pour que la réalité de la scène soit rétablie. Selon toute apparence, les deux passerelles ont été photographiées depuis le quai Saint-Bernard vers la fin des années 1850 ou au tout début des années 1860. Une bonne décennie après, dans l'après-midi du 8 octobre 1872, la passerelle de Constantine s'effondrait par suite de la corrosion de ses câbles. Celle de l'Estacade, après avoir été emportée par les crues de 1910, sera reconstruite en dur avant d'être finalement démolie en 1932. Le 23 avril 1857, Alexis Gaudin vient déposer 32 images d'une série consacrée principalement à Paris. La série est déposée sous le titre Vues de Paris et du Bois de Boulogne et cette photographie porte le numéro 2 de cet ensemble ; elle est enregistrée sous le numéro 2106 au dépôt légal.
Bibliographie
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Propriétaire
M. Toussaint
Lieu de conservation
Troyes
Auteur de la numérisation
M. Toussaint
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Février 2022
Lot
LOT49 TOUSSAINT
Livraison
LIVRAISON 02
Contributeur à valider
José Calvelo
Nom de l'objet: TST197
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON 02