Retour
CAL372.jpg

fichier associé : 1

stereo

Titre

Les bains Carrère-Lannes à Bagnères-de-Bigorre (Pyrénées)

Datation

Vers 1860

Datation min.

1855

Datation max.

1865

Commentaire datation

Photographe professionnel

Auteur du cliché

Gillis Thomas

Fonction

Photographe professionnel

Mention d’édition

Vers 1860

Editeur

,

Laboratoire photographique

Bagnères-de-Bigorre

Légende sur document

43.0622203, 0.1495893

Commentaire légende

Occitanie

Localisation
Chargement des données cartographiques...
Lieu

Architecture

,

Personne photographiée

Milieu - Environnement

, , ,

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

non

Texte au verso

Pas de légende

Analyse du document

Une vue assez pâle des anciens bains Carrère-Lannes, sur la droite, qui ont été détruits. On aperçoit un peu au-delà, avec son balcon débordant sur la rue, la maison « Bourdette », où résidait Eugénie de Montijo quand elle se rendait à Bagnères. A gauche, les bains du Grand-Prieur. Au fond de la rue, les bains Versailles. --------------------- Rarement mentionné aujourd'hui dans la littérature spécialisée, Thomas Gillis était, semble-t-il, l'une des figures de la fameuse "école de Pau", constituée essentiellement d'amateurs anglophones installés dans les Pyrénées. Membre, en 1858, de la Société royale de photographie, il avait bénéficié de quelques appréciations élogieuses pour sa production dans les revues photographiques. Les hasards de la chasse aux images anciennes nous ont permis de constituer un petit corpus de vues stéréoscopiques à la présentation homogène – couleur des cartons, découpe des épreuves, timbres secs… – qu'il est possible d'attribuer à cet opérateur, bien que deux tirages seulement soient formellement crédités dans ce petit lot. Mais qui était donc cet artiste fugace ? La meilleure source d'informations pour un continental sans accès direct aux archives britanniques et qui doit se contenter, par conséquent, de recherches en ligne reste, bizarrement… un procès que Thomas Gillis a intenté à son épouse ! Ecartons d'abord l'objection que ce procès n'aurait rien à voir avec le photographe dont il est question. Il est vrai qu'aucune allusion ne semble avoir été faite, au cours de la procédure, à une quelconque activité photographique du plaignant. Et reconnaissons aussi que Gillis n'est pas un nom exceptionnel dans les pays de langue anglaise (et même ailleurs). Mais quelle probabilité y a-t-il pour que deux Thomas Gillis britanniques aient, à la même époque, habité Pau et les communes environnantes ? Le 10 juin 1873, donc, Thomas Gillis assigne sa femme pour adultère devant un tribunal d'Outre-Manche. A défaut d'informations sur son activité proprement photographique – qui devait être celle d'un riche amateur plutôt que d'un professionnel –, on y apprend que, sur les conseil de ses médecins, Thomas Gillis, né à Belfast (Irlande), passe à partir de 1854 tous ses hivers dans la région de Pau. Il ne devait être âgé alors, semble-t-il, que d'une vingtaine d'années. En juin 1859, ce Gillis épouse au consulat britannique de Bordeaux Georgina Boyd, une compatriote avec laquelle il voyage pendant plusieurs mois en Italie, en Suisse et en Allemagne, et qui s'installe avec lui dans les Pyrénées. En 1861, Gillis fait l'acquisition de la "Villa Acacia" dans la banlieue immédiate de Pau. C'est à ce moment-là, sans doute, qu'il se fixe durablement dans la région. Il y réside sans doute tous les hivers. Comme d'autres photographes mieux connus de l'école de Pau qu'il a vraisemblablement côtoyés – Farnham Maxwell-Lyte, Jean-Jacques Heilmann, John Stewart –, Gillis exhibe sa production dans les salons. En 1865, par exemple, il accroche une dizaine de vues des Pyrénées à l'Exposition internationale de Dublin. Elles semblent d'ailleurs avoir été appréciées par le rédacteur du "Photographic Journal" qui, dans l'édition du 15 août, écrit : "Mr Maxwell Lyte and Mr Gillis exhibited some very beautiful views in the Pyrenees : the picturesque and ivy-clad "Pont de Betharram" by the latter is a very striking and effective picture." Un an auparavant, un autre critique déclarait élogieusement, au sujet de quelques vues montrées à Londres : "Mr Gillis sends some wondrously fine pictures of difficult subjects". On aimerait connaître ces images (de grand format, probablement) auxquelles les critiques trouvaient tant de charme. Quelques vues stéréoscopiques plutôt fânées ne pourront jamais rendre justice au très plausible talent de ce photographe méconnu. Qu'est devenu Thomas Gillis par la suite ? Avait-il déjà, à la date du procès, cessé de pratiquer son art ? C'est vraisemblable. A la fin du siècle, en tout cas, la presse locale signale encore sa présence à Pau. En novembre 1898, par exemple, une publication anglophone, la "Pau-Gazette", rapporte son installation pour l'hiver à la villa Acacia à Billère, accompagné de sa fille, Mrs Scott. En 1899, "L'Indépendant des Basses-Pyrénées" signale l'acquisition, dans la même commune, d'une villa par Thomas Gillis, "propriétaire rentier". Le photographe était mort, probablement, mais l'homme riche bougeait encore. Comme beaucoup d'amateurs, Thomas Gillis avait sans doute été rebuté par la montée en puissance de l'industrie photographique. Le riche amateur ne devait guère s'imaginer en professionnel laborieux de son passe-temps. ------------------- Le petit groupe de vues stéréoscopiques sur lequel nous sommes tombé présente, du point du vue de l'attribution, trois cas de figure. Dans le premier, les cartes ne présentent aucun indice trahissant l'identité d'un auteur, mais montrent, cependant, des préférences assez marquées, non seulement dans le choix des sites, mais aussi dans l'apparence des cartons de montage et dans la découpe des épreuves. Ces caractéristiques suggèrent l'homogénéité d'un unique atelier. Il arrive, ensuite, que les tirages portent la trace d'un timbre sec ovale figurant un chat et accompagné d'une devise : "Touch not the cat but a glove" ("Ne touchez le chat qu'avec un gant !") dont la signification ultime paraît énigmatique ; peut-être s'agit-il d'une sorte d'avertissement : "vous touchez le chat à vos risques et périls" ? Il est, en tout cas, avéré que ce blason appartient de longue date au clan écossais Macpherson, auquel la famille Gillis est apparentée, et dont certains membres se seraient installés en Irlande. Il arrive enfin, mais c'est plus rare, que le nom de Thomas Gillis soit joliment gaufré sur le carton de montage. Bien entendu, l'identité du photographe nous paraît alors très solidement établie.

Bibliographie

http://lieux.loucrup65.fr/thermesbagneres04.htm

Etat de conservation

moyen

Support

Photographies collées sur carton

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Propriétaire

M. Calvelo

Auteur de la numérisation

José Calvelo

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Décembre 2020

Lot

LOT37_CALVELO

Livraison

LIVRAISON 05

Contributeur à valider

José Calvelo


iptc (stereo)

Nom usuel

CAL372

Auteur

Gillis Thomas

Titre

Les bains Carrère-Lannes à Bagnères-de-Bigorre (Pyrénées)

Date de création

Vers 1860

Ville

Bagnères-de-Bigorre

Région

Occitanie

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

José Calvelo


Nom de l'objet: CAL372

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : LIVRAISON 05