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CAL380.jpg

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Titre

Venise, A l’intérieur de la Darse vieille de l’arsenal, en direction de la Porte de Terre

Datation

1865

Datation min.

1865

Datation max.

1865

Commentaire datation

Date portée dans la légende

Auteur du cliché

Perini Antonio

Mention d’édition

1865

Editeur

Série

Numéro dans la série

46

Laboratoire photographique

Venise

Légende sur document

N. 46 - Darse - Vecchia

Commentaire légende

Légende imprimée sur une étiquette rose collée au verso

Lieu

Architecture

,

Personnalité associée

Milieu - Environnement

, ,

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

oui

Texte au verso

(Ars. de Ven. 1865) Darse Vecchia (Uniq. collect) N. 46 Vue se tr. au Portique A g. on v. la Salle d'armes modernes. Off. d'admin. 2 Tours de Porte d'acqua. Porte di Terra. Direction. Ici on voit LA FANTAISIE. Cette étonnante Jacht à roues. est à 2 machines puiss. Sa forme est très-agile avec la long. de metr. 62. La larg. est petite, et la carène descend à coin ; p. cela on obtient une vitesse prodig. (q. semble pl. forte p. 1. grande inclin. d. fumerons et de 2 pet. arbres). L'ouvrage est bien dilig. et riche. Ce navire meublé très-sompt. fut construit en Anglt. (1838) commiss. de l'Autr. p.l'arch. Maxim. l'Empereur. du Mexique.

Analyse du document

Jusqu’en 1866, Venise et la Vénétie sont rattachées à l’Empire Autrichien ; à la suite de la défaite que les Prussiens leur imposent cette année-là lors de la bataille de Sadowa, la Vénétie est d’abord rétrocédée à la France de Napoléon III, puis au Royaume d’Italie, après que la population se soit prononcée pour cette solution par référendum. On doit préciser que l’arsenal de Venise eut, avec l’Autriche, un lien particulier. En effet, lors de la première occupation autrichienne, de 1797 à 1806, l’Empire austro-hongrois, qui n’avait jusque-là qu’une marine de second rang, s’appuya sur Venise pour se construire une véritable marine de guerre. Ainsi, jusqu’en 1806, l’arsenal de Venise fournira l'essentiel du contingent naval autrichien, si bien qu'elle fut alors appelée la Marine austro-vénitienne. Pour Venise, l’arsenal ne fut pas un simple chantier naval : pendant une dizaine de siècles, il fut l’outil principal de sa domination sur la Méditerranée orientale, sans lequel la Sérénissime n’aurait pas pu bâtir son incroyable développement commercial. En ce lieu, la Venise primitive avait établi un premier chantier naval dès le VIIIe siècle. Là, par exemple, elle construisit pour l’Empire byzantin les ancêtres des caraques, galéasses, galères et « grosses galères » qui y furent ensuite produites pendant plusieurs siècles. Puis, après la création du Grand Conseil de la Cité, cette assemblée fit creuser ici, entre 1143 et 1169, la darse vieille (Darsena vecchia) et édifier le premier véritable arsenal (Arsenale vecchio). Ainsi, en 1204, cet établissement fabriqua en ce lieu les navires qui vont transporter les chevaliers de la quatrième croisade. Enfin, entre 1304 et 1325, le chantier est agrandi de l’arsenal neuf (Arsenale nuovo) et de la darse neuve (Darsena nuova). Une zone de 25 hectares est alors créée, entourée de murailles qu’une porte monumentale protège de toute intrusion, et notamment de l’espionnage : les secrets de construction y sont bien gardés, comme plus tard ceux des verriers de Murano… Aux XIVe et XVe siècles, l’arsenal devient le plus grand chantier naval du monde occidental, en s’appuyant sur un système original et innovant : l’Etat vénitien met aux enchères auprès des marchands l’usage commercial des galères militaires, ainsi rentabilisées en temps de paix, mais mobilisables à tout moment en cas de conflit. En même temps, on conserve sur pied de guerre une réserve de 100 galères en état de fonctionnement immédiat. La darse vieille nous donne les dimensions de l’arsenal primitif. Par contre, les bâtiments qui la bordent ont été remaniés de nombreuses fois ; en particulier, les cales permettant de construire ou de remiser les navires du temps de la République vénitienne, qui étaient pour la plus part ouvertes en pleine eau sur le bassin, ont été, en grande partie, fermées. En l’arrière-plan, on aperçoit les tours de la porte d’entrée. Au centre de la vue, deux cheminées et deux capots de roues trahissent un vapeur à aubes, que l’on retrouve, de plus près, sur la photo ci-dessous. La légende au verso de la vue nous indique qu’il s’agit de Fantaisie, le yacht à roues à vapeur personnel de l’archiduc Ferdinand Maximilien, nommé depuis 1854 Oberkommandant der Marine, (commandant en chef). Ce navire aurait été construit en Angleterre en 1838, pourvu de qualités de vitesse remarquables. Ferdinand Maximilien était le frère de l’Empereur d’Autriche François Joseph 1er. En 1857, il est nommé vice-roi du royaume de Lombardie-Vénétie (acquis par l’Autriche au congrès de Vienne. Mais, jugé par son frère trop libéral, et rebelle au pouvoir de la maison d’Autriche (notamment du fait de son indulgence envers les rebelles italiens, il démissionne en avril 1859. En 1864, il parvient ensuite à se faire désigner Empereur du Mexique par les députés mexicains (avant d’être finalement fusillé en juin 1867). On comprend donc que ce navire, dont Venise était peut-être le port d’attache compte tenu de la personnalité de la charge qu’occupait son propriétaire, est remisé ici, à l’abandon depuis que Ferdinand Maximilien a été contraint de quitter la Lombardie-Vénétie en 1859. Les trois ouvriers positionnés sur le flanc du bateau ne procèdent vraisemblablement qu’à des travaux d’entretien de routine. La présence du Yacht de l’ex vice-roi, désarmé (au sens maritime du terme) dans la rade, est une preuve supplémentaire d’un site désormais dépourvu de fonction stratégique. Ainsi, alors que, comme nous l’avons vu plus haut, l’arsenal de Venise joua un rôle central pour la Marine autrichienne entre 1797 et 1806, ce n’est désormais plus le cas en cette année 1865, date où Venise n’est plus qu’une base militaire très secondaire, situation qui a peut-être facilité l’accès au lieu du photographe ! Cette vue peut être comparée à la CAL384 qui montre le même bassin, depuis un point de vue plus éloigné de l’entrée de l’arsenal et légèrement décalé. Dressée sur la côté nous avons la même chèvre à mâter que sur la CAL379.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Venise

Etat de conservation

excellent

Support

Photographies collées sur carton

Dimensions

16,7 x 8,3 cm

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Qualité de la stéréoscopie

excellent

Propriétaire

M. Calvelo

Auteur de la numérisation

José Calvelo

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Décembre 2020

Lot

LOT37_CALVELO

Livraison

LIVRAISON 05


iptc (stereo)

Nom usuel

CAL380

Auteur

Perini Antonio

Titre

Venise, A l’intérieur de la Darse vieille de l’arsenal, en direction de la Porte de Terre

Date de création

1865

Légende

N. 46 - Darse - Vecchia

Ville

Venise

Région

Vénétie

Pays

Italie

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Christian Bernadat


Nom de l'objet: CAL380

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : LIVRAISON 05