stereo
Titre
Venise, dans la darse vieille de l’arsenal
Datation
1865
Datation min.
1865
Datation max.
1865
Commentaire datation
Date portée dans la légende
Auteur du cliché
Perini Antonio
Mention d’édition
1865
Editeur
Série
Numéro dans la série
47
Laboratoire photographique
Venise
Légende sur document
N. 47 - Canal - Buccintoro
Commentaire légende
Légende imprimée sur une étiquette rose collée au verso
Lieu
Architecture
,
Milieu - Environnement
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Texte au verso
(Ars. de Ven. 1865.) CANAL Buccintore; (uniq. collect.) N.47 Vu se tr. au Portique A g. on v. un Cantier aquat. Pont Buccintoro (Au fond. labor. caïques et arbres, et dépôt de lest). Dépôt du Buccintoro - p. cela servait la grande porte à barreaux sur la Darse vecchia qu'on voit.
Analyse du document
Jusqu’en 1866, Venise et la Vénétie sont rattachées à l’Empire Autrichien ; à la suite de la défaite que les Prussiens leur imposent cette année-là lors de la bataille de Sadowa, la Vénétie est d’abord rétrocédée à la France de Napoléon III, puis au Royaume d’Italie, après que la population se soit prononcée pour cette solution par référendum. On doit préciser que l’arsenal de Venise eut, avec l’Autriche, un lien particulier. En effet, lors de la première occupation autrichienne, de 1797 à 1806, l’Empire austro-hongrois, qui n’avait jusque-là qu’une marine de second rang, s’appuya sur Venise pour se construire une véritable marine de guerre. Ainsi, jusqu’en 1806, l’arsenal de Venise fournira l'essentiel du contingent naval autrichien, si bien qu'elle fut alors appelée la Marine austro-vénitienne. Pour Venise, l’arsenal ne fut pas un simple chantier naval : pendant une dizaine de siècles, il fut l’outil principal de sa domination sur la Méditerranée orientale, sans lequel la Sérénissime n’aurait pas pu bâtir son incroyable développement commercial. En ce lieu, la Venise primitive avait établi un premier chantier naval dès le VIIIe siècle. Là, par exemple, elle construisit pour l’Empire byzantin les ancêtres des caraques,galères et galéasses qui y furent ensuite produites pendant plusieurs siècles. Puis, après la création du Grand Conseil de la Cité, cette assemblée fit creuser ici, entre 1143 et 1169, la darse vieille (Darsena vecchia) et édifier le premier véritable arsenal (Arsenale vecchio). Ainsi, en 1204, cet établissement fabriqua en ce lieu les navires qui vont transporter les chevaliers de la quatrième croisade. Enfin, entre 1304 et 1325, le chantier est agrandi de l’arsenal neuf (Arsenale nuovo) et de la darse neuve (Darsena nuova). Une zone de 25 hectares est alors créée, entourée de murailles qu’une porte monumentale protège de toute intrusion, et notamment de l’espionnage : les secrets de construction y sont bien gardés, comme plus tard ceux des verriers de Murano… Aux XIVe et XVe siècles, l’arsenal devient le plus grand chantier naval du monde occidental, en s’appuyant sur un système original et innovant : l’Etat vénitien met aux enchères auprès des marchands l’usage commercial des galères militaires, ainsi rentabilisées en temps de paix, mais mobilisables à tout moment en cas de conflit. En même temps, on conserve sur pied de guerre une réserve de 100 galères en état de fonctionnement immédiat. La darse vieille nous donne les dimensions de l’arsenal primitif. Par contre, les bâtiments qui la bordent ont été remaniés de nombreuses fois ; en particulier, les cales permettant de construire ou de remiser les navires du temps de la République vénitienne, qui étaient pour la plus part ouvertes en pleine eau sur le bassin, ont été, en grande partie, fermées. Ainsi, alors que, comme nous l’avons vu plus haut, l’arsenal de Venise joua un rôle central pour la Marine autrichienne entre 1797 et 1806, ce n’est désormais plus le cas en cette année 1865, date où Venise n’est plus qu’une base militaire très secondaire, situation qui a peut-être facilité l’accès au lieu du photographe ! Cette photo est l’une des rares de la série qui ne soit pas aisément localisable pour qui connaît l’arsenal aujourd’hui. La légende au verso nous précise que nous serions dans la Darse vielle. Au-delà du rétrécissement visible au centre de la vue, existe une petite darse dite Bassin des Galéasses creusée en 1564. En s’appuyant sur la légende de cette photo, on comprend que le grand bâtiment de droite serait l’arrière de la cale qui abritait le fameux Bucentaure, cale dont on voit l’entrée sur la Darse neuve sur la CAL393. Il s’agissait d’une grande galère de parade utilisée chaque année par le Doge pour renouveler les Noces de Venise avec la mer le jour de l’Ascension (Sensa en Vénitien). Cette cérémonie, inaugurée en 998, ne prit fin qu’avec la chute de la République en 1797, date à laquelle il a été sa détruit par les troupes de Bonaparte. Heureusement, une magnifique maquette de cette embarcation de prestige a été conservée et se trouve toujours exposée au Museo Storico Navale de Venise. (Voir histoire détaillé de l’original et de sa maquette en CAL376 ou CAL377)
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Venise
Etat de conservation
excellent
Support
Photographies collées sur carton
Dimensions
16,7 x 8,3 cm
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Qualité de la stéréoscopie
excellent
Propriétaire
M. Calvelo
Auteur de la numérisation
José Calvelo
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Décembre 2020
Lot
LOT37_CALVELO
Livraison
LIVRAISON 05
iptc (stereo)
Nom usuel
CAL381
Auteur
Perini Antonio
Titre
Venise, dans la darse vieille de l’arsenal
Date de création
1865
Légende
N. 47 - Canal - Buccintoro
Ville
Venise
Région
Vénétie
Pays
Italie
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: CAL381
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON 05