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Titre
Venise, La canonnière Pandora dans la Darse neuve de l’arsenal
Datation
1865
Datation min.
1865
Datation max.
1865
Commentaire datation
Date portée dans la légende
Auteur du cliché
Perini Antonio
Mention d’édition
1865
Editeur
Série
Numéro dans la série
63
Laboratoire photographique
Venise
Légende sur document
N. 63 - Darse - Nuova
Commentaire légende
Légende imprimée sur une étiquette rose collée au verso
Lieu
Architecture
,
Personne photographiée
Milieu - Environnement
Mention dans l'image
PANDORA
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Texte au verso
(Ars. de Ven. 1865) Darse Nuova (Uniq. collect) N. 63 Vue se tr. au mur de division à l'Est a g. on v. une canonnière fluviale. Au fond, les laborat. de voiles. Depôt et Pont del Buccintoro.
Analyse du document
Jusqu’en 1866, Venise et la Vénétie sont rattachées à l’Empire Autrichien ; à la suite de la défaite que les Prussiens leur imposent cette année-là lors de la bataille de Sadowa, la Vénétie est d’abord rétrocédée à la France de Napoléon III, puis au Royaume d’Italie, après que la population se soit prononcée pour cette solution par référendum. On doit préciser que l’arsenal de Venise eut, avec l’Autriche, un lien particulier. En effet, lors de la première occupation autrichienne, de 1797 à 1806, l’Empire austro-hongrois, qui n’avait jusque-là qu’une marine de second rang, s’appuya sur Venise pour se construire une véritable marine de guerre. Ainsi, jusqu’en 1806, l’arsenal de Venise fournira l'essentiel du contingent naval autrichien, si bien qu'elle fut alors appelée la Marine austro-vénitienne. Pour Venise, l’arsenal ne fut pas un simple chantier naval : pendant une dizaine de siècles, il fut l’outil principal de sa domination sur la Méditerranée orientale, sans lequel la Sérénissime n’aurait pas pu bâtir son incroyable développement commercial. En ce lieu, la Venise primitive avait établi un premier chantier naval dès le VIIIe siècle. Là, par exemple, elle construisit pour l’Empire byzantin les ancêtres des caraques, galères et galéasses qui y furent ensuite produites pendant plusieurs siècles. Puis, après la création du Grand Conseil de la Cité, cette assemblée fit creuser ici, entre 1143 et 1169, la darse vieille (Darsena vecchia) et édifier le premier véritable arsenal (Arsenale vecchio). Ainsi, en 1204, cet établissement fabriqua en ce lieu les navires qui vont transporter les chevaliers de la quatrième croisade. Enfin, entre 1304 et 1325, le chantier est agrandi de l’arsenal neuf (Arsenale nuovo) et de la darse neuve (Darsena nuova). Une zone de 25 hectares est alors créée, entourée de murailles qu’une porte monumentale protège de toute intrusion, et notamment de l’espionnage : les secrets de construction y sont bien gardés, comme plus tard ceux des verriers de Murano… Aux XIVe et XVe siècles, l’arsenal devient le plus grand chantier naval du monde occidental, en s’appuyant sur un système original et innovant : l’Etat vénitien met aux enchères auprès des marchands l’usage commercial des galères militaires, ainsi rentabilisées en temps de paix, mais mobilisables à tout moment en cas de conflit. En même temps, on conserve sur pied de guerre une réserve de 100 galères en état de fonctionnement immédiat. Ainsi, alors que, comme nous l’avons vu plus haut, l’arsenal de Venise joua un rôle central pour la Marine autrichienne entre 1797 et 1806, ce n’est désormais plus le cas en cette année 1865, date où Venise n’est plus qu’une base militaire très secondaire, situation qui a peut-être facilité l’accès au lieu du photographe ! Nous sommes ici dans la Darse neuve, aujourd’hui appelée de préférence Grande Darse. La photo permet d’apercevoir, en fond d‘images à droite, le bâtiment à l’architecture classique de Sanmicheli, de la vue CAL385. La légende au verso signale que le bâtiment voisin est alors l’atelier des voiles. Le photographe est ici adossé au bord Est du bassin. Au premier plan est amarré un petit navire, le Pandora. Selon la légende, il s’agit d’une canonnière fluviale. Elle est certainement équipée de voiles et d’une machine à vapeur ; en l’absence de capots de roues à aube, on peut affirmer qu’elle est pourvue d’une hélice. En 1865, elle est donc peut-être toujours en service, pouvant être utilisée pour la police de la lagune. Signe d’une certaine continuité dans l’exécution dans les missions régaliennes, c’est à ce même endroit que sont amarrées aujourd’hui les vedettes des garde-côtes italiens, qui remplissent la même fonction (mais qui peuvent sortir en Adriatique).
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Venise
Etat de conservation
excellent
Support
Photographies collées sur carton
Dimensions
16,7 x 8,3 cm
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Qualité de la stéréoscopie
excellent
Propriétaire
M. Calvelo
Auteur de la numérisation
José Calvelo
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Décembre 2020
Lot
LOT37_CALVELO
Livraison
LIVRAISON 05
iptc (stereo)
Nom usuel
CAL386
Auteur
Perini Antonio
Titre
Venise, La canonnière Pandora dans la Darse neuve de l’arsenal
Date de création
1865
Légende
N. 63 - Darse - Nuova
Ville
Venise
Région
Vénétie
Pays
Italie
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: CAL386
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON 05