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Titre
Venise, Au sein de la corderie de l’arsenal, dite de la Tana
Datation
1865
Datation min.
1865
Datation max.
1865
Commentaire datation
Date portée dans la légende
Auteur du cliché
Perini Antonio
Mention d’édition
1865
Editeur
Série
Numéro dans la série
76
Laboratoire photographique
Venise
Légende sur document
N. 76 - Etabl. - La Tana
Commentaire légende
Légende imprimée sur une étiquette rose collée au verso
Lieu
Architecture
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Texte au verso
(Ars. de Ven. 1865) ETABL. la Tana (uniq. collect.) N. 76 Vu se tr; à la Porte Ce colossal établissement (du 1579) sert à la fabrication des cordes. Il est long p. ven. 1000, divisé en 3 navées longitud. par 2 rangs de 90 colonnes tosc. très-robustes. Dans les 2 galeries qui sont dessus des navées latéraux, on file les ficelles. On obtient la communication des 2 galeries par 2 ponts aériens. Les baubines sont ainsi disposées qu'un peut construire une gomène de 1908 ficelles.
Analyse du document
Jusqu’en 1866, Venise et la Vénétie sont rattachées à l’Empire Autrichien ; à la suite de la défaite que les Prussiens leur imposent cette année-là lors de la bataille de Sadowa, la Vénétie est d’abord rétrocédée à la France de Napoléon III, puis au Royaume d’Italie, après que la population se soit prononcée pour cette solution par référendum. On doit préciser que l’arsenal de Venise eut, avec l’Autriche, un lien particulier. En effet, lors de la première occupation autrichienne, de 1797 à 1806, l’Empire austro-hongrois, qui n’avait jusque-là qu’une marine de second rang, s’appuya sur Venise pour se construire une véritable marine de guerre. Ainsi, jusqu’en 1806, l’arsenal de Venise fournira l'essentiel du contingent naval autrichien, si bien qu'elle fut alors appelée la Marine austro-vénitienne. Pour Venise, l’arsenal ne fut pas un simple chantier naval : pendant une dizaine de siècles, il fut l’outil principal de sa domination sur la Méditerranée orientale, sans lequel la Sérénissime n’aurait pas pu bâtir son incroyable développement commercial. En ce lieu, la Venise primitive avait établi un premier chantier naval dès le VIIIe siècle. Là, par exemple, elle construisit pour l’Empire byzantin les ancêtres des caraques, galères et galéasses qui y furent ensuite produites pendant plusieurs siècles. Puis, après la création du Grand Conseil de la Cité, cette assemblée fit creuser ici, entre 1143 et 1169, la darse vieille (Darsena vecchia) et édifier le premier véritable arsenal (Arsenale vecchio). Ainsi, en 1204, cet établissement fabriqua en ce lieu les navires qui vont transporter les chevaliers de la quatrième croisade. Enfin, entre 1304 et 1325, le chantier est agrandi de l’arsenal neuf (Arsenale nuovo) et de la darse neuve (Darsena nuova). Une zone de 25 hectares est alors créée, entourée de murailles qu’une porte monumentale protège de toute intrusion, et notamment de l’espionnage : les secrets de construction y sont bien gardés, comme plus tard ceux des verriers de Murano… Aux XIVe et XVe siècles, l’arsenal devient le plus grand chantier naval du monde occidental, en s’appuyant sur un système original et innovant : l’Etat vénitien met aux enchères auprès des marchands l’usage commercial des galères militaires, ainsi rentabilisées en temps de paix, mais mobilisables à tout moment en cas de conflit. En même temps, on conserve sur pied de guerre une réserve de 100 galères en état de fonctionnement immédiat. En observant une vue aérienne de l’arsenal (par exemple sur Google Earth), on aperçoit tout au Sud de la zone des ateliers, le long de l’enceinte de l’arsenal, un bâtiment composé d’une suite de toitures en alignement sur toute la longueur de l’enceinte, le long du Rio della Tana. Ce bâtiment que le photographe nous présente ici est la corderie. Elle mesurait 315 mètres d’un seul tenant (elle est aujourd’hui morcelée). La cité des Doges y tressait, à partir de 1579, les cordages pour les navires construits au sein de l’arsenal. Elle comportait trois nefs délimitées par ces rangées de colonnes toscanes : nous sommes ici dans la nef centrale. Lors du tressage des cordages, pour passer d’une nef à l’autre, il fallait monter dans les coursives placées au-dessus des chapiteaux et emprunter les passerelles, comme celle que l’on aperçoit au fond de la photo. On pouvait tresser ici des aussières comportant jusqu’à 1 908 brins. On constate que ce bâtiment est, en cette deuxième moitié du XIXe siècle, quasiment vide : on distingue encore quelques tréteaux entre les piliers, mais le lieu ressemble davantage à des ateliers abandonnés. Evidemment, puisque l’on ne construit plus ici de navires, au moins depuis 1850, voire même plus tôt.
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Venise
Etat de conservation
excellent
Support
Photographies collées sur carton
Dimensions
16,7 x 8,3 cm
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Qualité de la stéréoscopie
excellent
Propriétaire
M. Calvelo
Auteur de la numérisation
José Calvelo
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Décembre 2020
Lot
LOT37_CALVELO
Livraison
LIVRAISON 05
iptc (stereo)
Nom usuel
CAL390
Auteur
Perini Antonio
Titre
Venise, Au sein de la corderie de l’arsenal, dite de la Tana
Date de création
1865
Légende
N. 76 - Etabl. - La Tana
Ville
Venise
Région
Vénétie
Pays
Italie
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: CAL390
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON 05