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Titre
Paris, Destructions durant l’insurrection de la Commune en mai 1871 : vue des ruines du Salon des Maréchaux du palais des Tuileries
Datation
23 Mai 1871 à février 1883
Datation min.
1871
Datation max.
1883
Commentaire datation
La photo, nécessairement postérieure aux événements, a pu être prise dans les années suivantes, jusqu’avant la démolition des ruines du bâtiment en février 1883
Auteur du cliché
Inconnu
Fonction
Photographe professionnel
Mention d’édition
23 Mai 1871 à février 1883
Editeur
Série
Numéro dans la série
19
Laboratoire photographique
Paris
Commentaire légende
Ile-de-France
Lieu
Architecture
Milieu - Environnement
,
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
non
Analyse du document
Le 18 mars 1871, les Parisiens des quartiers populaires, ouvriers, artisans et petites professions libérales, se soulèvent contre le gouvernement d’Adolphe Thiers, à peine installé depuis le 17 février, à la suite de l’élection d’une Assemblée nationale le 8 février précédent. Ces évènements faisaient suite à la capitulation de Napoléon III le 4 septembre 1870 devant l’armée prussienne et à l’armistice signé consécutivement par le Gouvernement de Défense nationale le 28 janvier 1871. Les Parisiens avaient manifesté avec fougue leur volonté de déclarer la guerre à la Prusse en juillet 1870. Aussi se sentent-ils profondément humiliés par la capitulation et la signature de l’armistice et en tiennent rigueur au nouveau gouvernement. La population de Paris souffrait d’une grande pauvreté malgré les réussites économiques du Second Empire dont elle n’avait pas profité. Durant l’hiver qui venait de s’écouler, elle fut fortement éprouvée par le siège de Paris imposé par les Prussiens, alors qu’elle avait été marginalisée par les grands travaux d’urbanisme menés par le baron Haussmann. Dans ces conditions, elle ne se reconnait pas dans la nouvelle Assemblée issue des urnes, qui, reflète tout le pays, majoritairement rural, bourgeois et religieux, et qu’elle soupçonne de vouloir rétablir la Monarchie. Au mois de mars, le nouveau gouvernement de Thiers prend plusieurs décisions maladroites qui embrasent aussitôt les esprits des Parisiens : suppression du moratoire jusque-là en vigueur sur les loyers (risquant de mettre à la rue de nombreux parisiens incapables de payer leurs loyers) et sur les effets de commerce (acculant de nombreux petits artisans et commerçants à la faillite), et suppression de la solde quotidienne qui était versée aux gardes « nationaux » (en fait composés de parisiens modestes). Le 18 mars 1871, ils apprennent que le gouvernement a envoyé la troupe dans la nuit pour reprendre les canons de la garde nationale, que les parisiens eux-mêmes ont contribué à financer par souscription. S’en était trop ; dans les heures qui suivirent, les faubourgs s’embrasent, les gardes nationaux s’opposent à la reprise des canons. D’ailleurs, la troupe régulière fraternise avec la foule qui s’est mobilisée spontanément ; mais, cette dernière fait prisonnier les généraux qui commandent l’armée de la République et les exécute sommairement. Ainsi, l’armée officielle est en échec, et le gouvernement doit se réfugier à Versailles, d’où le nom de « Versaillais » qui sera désormais donné aux troupes républicaines sous la présidence de Thiers. Ce 18 mars, l’insurrection s’étend rapidement à l’ensemble de la capitale ; le Luxembourg et l’Hôtel de ville sont aussitôt occupés et quelques barricades commencent à être érigées. Outre les 227 canons de la garde nationale, les parisiens disposent de 500 000 fusils. La dimension de revanche contre les transformations du baron Haussmann, qui ont fortement marginalisé les petites gens et contraint beaucoup d’entre eux à aller chercher un logement dans l’est de la ville, pèse aussi lourd dans l’embrasement du Paris populaire. Cette vue non légendée montre le Salon des Maréchaux du palais des Tuileries (incendié dans la nuit du 23 au 24 mai). La photo, nécessairement postérieure aux événements, a pu être prise dans les années suivantes, jusqu'avant la démolition des ruines du bâtiment en février 1883. (voir vues MAG9457 et MAG 9484). Il s'agit ici de ce que l'on nomme généralement une vue illuminée. Dans ce type de production très particulière, une photographie est imprimée sur un papier très fin à l'arrière duquel on a placé une fine feuille de papier coloré à la main. Lorsqu'on place l'image à la lumière celle-ci apparaît alors en couleur. La carte porte également la marque du cartonnier Legendre (E.L.).
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Propriétaire
M. Magendie
Lieu de conservation
Lescar
Auteur de la numérisation
Arnaud Saudax
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Avril 2020
Lot
LOT24_MAGENDIE
Livraison
LIVRAISON_02
iptc (stereo)
Nom usuel
MAG9455
Auteur
Inconnu
Titre
Paris, Destructions durant l’insurrection de la Commune en mai 1871 : vue des ruines du Salon des Maréchaux du palais des Tuileries
Date de création
23 Mai 1871 à février 1883
Ville
Paris
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: MAG9455
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : repertoire 21