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Titre
Paris, Commune de Paris, barricade de la rue de la Paix
Datation
13 avril à 22 mai 1871
Datation min.
1871
Datation max.
1871
Commentaire datation
Photo prise entre sa construction (12 avril) et sa destruction (23 mai)
Auteur du cliché
Inconnu
Fonction
Photographe professionnel
Mention d’édition
13 avril à 22 mai 1871
Editeur
Série
Laboratoire photographique
Paris
Légende sur document
48.8683057, 2.3302223
Commentaire légende
Ile-de-France
Localisation
Lieu
Architecture
,
Personne photographiée
Milieu - Environnement
,
Objet manufacturé
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Texte au verso
Barricade rue de la Paix
Analyse du document
Le 18 mars 1871, les Parisiens des quartiers populaires, ouvriers, artisans et petites professions libérales, se soulèvent contre le gouvernement d’Adolphe Thiers, à peine installé depuis le 17 février, à la suite de l’élection d’une Assemblée nationale le 8 février précédent. Ces évènements faisaient suite à la capitulation de Napoléon III le 4 septembre 1870 devant l’armée prussienne et à l’armistice signé consécutivement par le Gouvernement de Défense nationale le 28 janvier 1871. Les Parisiens avaient manifesté avec fougue leur volonté de déclarer la guerre à la Prusse en juillet 1870. Aussi se sentent-ils profondément humiliés par la capitulation et la signature de l’armistice et en tiennent rigueur au nouveau gouvernement. La population de Paris souffrait d’une grande pauvreté malgré les réussites économiques du Second Empire dont elle n’avait pas profité. Durant l’hiver qui venait de s’écouler, elle fut fortement éprouvée par le siège de Paris imposé par les Prussiens, alors qu’elle avait été marginalisée par les grands travaux d’urbanisme menés par le baron Haussmann. Dans ces conditions, elle ne se reconnait pas dans la nouvelle Assemblée issue des urnes, qui, reflète tout le pays, majoritairement rural, bourgeois et religieux, et qu’elle soupçonne de vouloir rétablir la Monarchie. Au mois de mars, le nouveau gouvernement de Thiers prend plusieurs décisions maladroites qui embrasent aussitôt les esprits des Parisiens : suppression du moratoire jusque-là en vigueur sur les loyers (risquant de mettre à la rue de nombreux parisiens incapables de payer leurs loyers) et sur les effets de commerce (acculant de nombreux petits artisans et commerçants à la faillite), et suppression de la solde quotidienne qui était versée aux gardes « nationaux » (en fait composés de parisiens modestes). Le 18 mars 1871, ils apprennent que le gouvernement a envoyé la troupe dans la nuit pour reprendre les canons de la garde nationale, que les parisiens eux-mêmes ont contribué à financer par souscription. S’en était trop ; dans les heures qui suivirent, les faubourgs s’embrasent, les gardes nationaux s’opposent à la reprise des canons. D’ailleurs, la troupe régulière fraternise avec la foule qui s’est mobilisée spontanément ; mais, cette dernière fait prisonnier les généraux qui commandent l’armée de la République et les exécute sommairement. Ainsi, l’armée officielle est en échec, et le gouvernement doit se réfugier à Versailles, d’où le nom de « Versaillais » qui sera désormais donné aux troupes républicaines sous la présidence de Thiers. Ce 18 mars, l’insurrection s’étend rapidement à l’ensemble de la capitale ; le Luxembourg et l’Hôtel de ville sont aussitôt occupés et quelques barricades commencent à être érigées. Outre les 227 canons de la garde nationale, les parisiens disposent de 500 000 fusils. La dimension de revanche contre les transformations du baron Haussmann, qui ont fortement marginalisé les petites gens et contraint beaucoup d’entre eux à aller chercher un logement dans l’est de la ville, pèse aussi lourd dans l’embrasement du Paris populaire. A partir du 12 avril, les communards ont édifié de nombreuses barricades pour ralentir la progression des troupes gouvernementales, que l’on sait bien devoir survenir à un moment ou à un autre, en bloquant les communications entre les différents points stratégiques. Ainsi, la barricade de la rue de Castiglione est supposée verrouiller la communication entre la rue de Rivoli et la place Vendôme, et la barricade de la rue de la Paix bloque la liaison entre la place de l’Opéra et la place Vendôme. Mais, elles cèdent le 23 devant l’avancée des troupes gouvernementales. Cette photo, sur laquelle des gardes nationaux de la Commune posent sagement a nécessairement été prise entre sa construction (12 ou 13 avril) et les jours de l’avancée des troupes versaillaises (22 ou 23 mai)
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Info couleur
Sépia
Qualité de la stéréoscopie
bon
Propriétaire
M. Magendie
Lieu de conservation
Lescar
Auteur de la numérisation
Arnaud Saudax
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Avril 2020
Lot
LOT24_MAGENDIE
Livraison
LIVRAISON_02
iptc (stereo)
Nom usuel
MAG9456
Auteur
Inconnu
Titre
Paris, Commune de Paris, barricade de la rue de la Paix
Date de création
13 avril à 22 mai 1871
Ville
Paris
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: MAG9456
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : repertoire 21