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MAG9465.JPG

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Titre

Paris, destructions avenue de la Grande Armée au début de 1871

Datation

janvier à mai 1871

Datation min.

1871

Datation max.

1871

Commentaire datation

Photo prise entre l'offensive des Allemands (janvier) à la prise par les Versaillais (22 mai 1871)

Auteur du cliché

Inconnu

Fonction

Photographe professionnel

Mention d’édition

janvier à mai 1871

Editeur

Série

Laboratoire photographique

Paris

Légende sur document

Avenue de la Grande Armée, Ruines de Paris

Commentaire légende

Légende manuscrite au dos de la carte. Encre de couleur noire.

Lieu

Architecture

Milieu - Environnement

,

Mention dans l'image

Sur les façades plusieurs inscriptions peintes : MAISON [---]OSSERIE [---] [QUIN]CAILLERIE [---]NTURE [---]EURS [---] [V]ERNIS BRUNET Sur des affiches : A LA CA[---] AU BON MARCHE

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

oui

Texte au verso

Avenue de la Grande Armée, Ruines de Paris

Analyse du document

Le 18 mars 1871, les Parisiens des quartiers populaires, ouvriers, artisans et petites professions libérales, se soulèvent contre le gouvernement d’Adolphe Thiers, à peine installé depuis le 17 février, à la suite de l’élection d’une Assemblée nationale le 8 février précédent. Ces évènements faisaient suite à la capitulation de Napoléon III le 4 septembre 1870 devant l’armée prussienne et à l’armistice signé consécutivement par le Gouvernement de Défense nationale le 28 janvier 1871. Les Parisiens avaient manifesté avec fougue leur volonté de déclarer la guerre à la Prusse en juillet 1870. Aussi se sentent-ils profondément humiliés par la capitulation et la signature de l’armistice et en tiennent rigueur au nouveau gouvernement. La population de Paris souffrait d’une grande pauvreté malgré les réussites économiques du Second Empire dont elle n’avait pas profité. Durant l’hiver qui venait de s’écouler, elle fut fortement éprouvée par le siège de Paris imposé par les Prussiens, alors qu’elle avait été marginalisée par les grands travaux d’urbanisme menés par le baron Haussmann. Dans ces conditions, elle ne se reconnait pas dans la nouvelle Assemblée issue des urnes, qui, reflète tout le pays, majoritairement rural, bourgeois et religieux, et qu’elle soupçonne de vouloir rétablir la Monarchie. Au mois de mars, le nouveau gouvernement de Thiers prend plusieurs décisions maladroites qui embrasent aussitôt les esprits des Parisiens : suppression du moratoire jusque-là en vigueur sur les loyers (risquant de mettre à la rue de nombreux parisiens incapables de payer leurs loyers) et sur les effets de commerce (acculant de nombreux petits artisans et commerçants à la faillite), et suppression de la solde quotidienne qui était versée aux gardes « nationaux » (en fait composés de parisiens modestes). Le 18 mars 1871, ils apprennent que le gouvernement a envoyé la troupe dans la nuit pour reprendre les canons de la garde nationale, que les parisiens eux-mêmes ont contribué à financer par souscription. S’en était trop ; dans les heures qui suivirent, les faubourgs s’embrasent, les gardes nationaux s’opposent à la reprise des canons. D’ailleurs, la troupe régulière fraternise avec la foule qui s’est mobilisée spontanément ; mais, cette dernière fait prisonnier les généraux qui commandent l’armée de la République et les exécute sommairement. Ainsi, l’armée officielle est en échec, et le gouvernement doit se réfugier à Versailles, d’où le nom de « Versaillais » qui sera désormais donné aux troupes républicaines sous la présidence de Thiers. Ce 18 mars, l’insurrection s’étend rapidement à l’ensemble de la capitale ; le Luxembourg et l’Hôtel de ville sont aussitôt occupés et quelques barricades commencent à être érigées. Outre les 227 canons de la garde nationale, les parisiens disposent de 500 000 fusils. La dimension de revanche contre les transformations du baron Haussmann, qui ont fortement marginalisé les petites gens et contraint beaucoup d’entre eux à aller chercher un logement dans l’est de la ville, pèse aussi lourd dans l’embrasement du Paris populaire. Le 12 avril 1871 pendant la Commune de Paris, Napoléon Gaillard (cordonnier, président de la Commission des barricades) et Louis Rossel y défendirent l'une des 18 barricades fortifiées et défendues de canons. De nombreux dégâts furent infligés par des tirs de canons depuis le mont Valérien, d’abord par les Prussiens avant la capitulation du 28 janvier, puis par les Versaillais. Le 21 mai, Adolphe Thiers décide de lancer une offensive sur Paris. Ce sera la « semaine sanglante ». Les forces gouvernementales progressent très vite : en effet, les communards, indisciplinés et mal organisés, ne faisaient pas le poids devant l’armée régulière. Cette dernière, venant par l’ouest, franchit l’enceinte de la ville (voulue par Adolphe Thiers en 1840) par la rive droite de la Seine le 21 mai. Le 22, elles prennent l’avenue de la Grande Armée, la place de l’Etoile, parviennent au milieu des Champs Elysées. Ainsi, la photo nous montre des destructions perpétrées au cours de cette période.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)

Etat de conservation

bon

Support

Photographies collées sur carton

Info développement

Positif

Info couleur

Sépia

Qualité de la stéréoscopie

bon

Propriétaire

M. Magendie

Lieu de conservation

Lescar

Auteur de la numérisation

Arnaud Saudax

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Avril 2020

Lot

LOT24_MAGENDIE

Livraison

LIVRAISON_02


iptc (stereo)

Nom usuel

MAG9465

Auteur

Inconnu

Titre

Paris, destructions avenue de la Grande Armée au début de 1871

Date de création

janvier à mai 1871

Légende

Avenue de la Grande Armée, Ruines de Paris

Ville

Paris

Région

Ile-de-France

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Christian Bernadat


Nom de l'objet: MAG9465

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : repertoire 21