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MAG9476.JPG

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Titre

Paris, le Grenier d'Abondance incendié en mai 1871

Datation

Mai 1871

Datation min.

1871

Datation max.

1871

Commentaire datation

Compte tenu de l’état de l’immeuble, la photo a été prise rapidement après sa destruction en 1871

Auteur du cliché

Inconnu

Fonction

Photographe professionnel

Mention d’édition

Mai 1871

Laboratoire photographique

Paris

Légende sur document

Finances (erronée)

Commentaire légende

Légende manuscrite au crayon au dos de la carte

Localisation
Chargement des données cartographiques...
Lieu

Architecture

, ,

Milieu - Environnement

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

oui

Texte au verso

Finances

Analyse du document

Le 18 mars 1871, les Parisiens des quartiers populaires, ouvriers, artisans et petites professions libérales, se soulèvent contre le gouvernement d’Adolphe Thiers, à peine installé depuis le 17 février, à la suite de l’élection d’une Assemblée nationale le 8 février précédent. Ces évènements faisaient suite à la capitulation de Napoléon III le 4 septembre 1870 devant l’armée prussienne et à l’armistice signé consécutivement par le Gouvernement de Défense nationale le 28 janvier 1871. Les Parisiens avaient manifesté avec fougue leur volonté de déclarer la guerre à la Prusse en juillet 1870, Aussi se sentent-ils profondément humiliés par la capitulation et la signature de l’armistice et en tiennent rigueur au nouveau gouvernement. La population de Paris souffrait d’une grande pauvreté malgré les réussites économiques du Second Empire dont elle n’avait pas profité. Durant l’hiver qui venait de s’écouler, elle fut fortement éprouvée par le siège de Paris imposé par les Prussiens, alors qu’elle avait été marginalisée par les grands travaux d’urbanisme menés par le baron Haussmann. Dans ces conditions, elle ne se reconnait pas dans la nouvelle Assemblée issue des urnes, qui, reflète tout le pays, majoritairement rural, bourgeois et religieux, et qu’elle soupçonne de vouloir rétablir la Monarchie. Au mois de mars, le nouveau gouvernement de Thiers prend plusieurs décisions maladroites qui embrasent aussitôt les esprits des Parisiens : suppression du moratoire jusque-là en vigueur sur les loyers (risquant de mettre à la rue de nombreux parisiens incapables de payer leurs loyers) et sur les effets de commerce (acculant de nombreux petits artisans et commerçants à la faillite), et suppression de la solde quotidienne qui était versée aux gardes « nationaux » (en fait composés de parisiens modestes). Le 18 mars 1871, ils apprennent que le gouvernement a envoyé la troupe dans la nuit pour reprendre les canons de la garde nationale, que les parisiens eux-mêmes ont contribué à financer par souscription. S’en était trop ; dans les heures qui suivirent, les faubourgs s’embrasent, les gardes nationaux s’opposent à la reprise des canons. D’ailleurs, la troupe régulière fraternise avec la foule qui s’est mobilisée spontanément ; mais, cette dernière fait prisonnier les généraux qui commandent l’armée de la République et les exécute sommairement. Ainsi, l’armée officielle est en échec, et le gouvernement doit se réfugier à Versailles, d’où le nom de « Versaillais » qui sera désormais donné aux troupes républicaines sous la présidence de Thiers. Le 26 mai, les Versaillais prennent la place de la Bastille, le canal St-Martin et remontent jusqu’à la Villette, encerclant la « zone rouge », le cœur des quartiers insurgés. Ce jour-là, le pavillon de l’Arsenal et le grenier d'Abondance sot incendiés avant d’être cédés aux troupes régulières. Depuis 1807, pour préserver de l’irrégularité d’approvisionnent en grain due aux aléas des récoltes, Napoléon 1er avait fait construire dans les plus grandes villes de France des greniers de réserve, dits « greniers d’Abondance ». Celui de Paris était situé dans le quartier de l’Arsenal. En 1836, ce bâtiment, malcommode fut remplacé en 1836 par un nouveau bâtiment beaucoup plus vaste le long du bassin de la Vilette. En 1842, ce grenier est racheté à l’Etat par la ville de Paris ; il devait contenir une réserve de trois mois de consommation des Parisiens en grains, mais aussi en huile et en vin. Le 25 mai 1871, pressentant l’avancée inéluctable des Versaillais, le grenier d’Abondance est incendié par les insurgés. À la suite de la destruction du bâtiment, la rue Mornay fut prolongée. La RATP occupe aujourd'hui la partie de l'emplacement du grenier qui se trouve au nord de la rue Mornay. La partie sud a été lotie et des immeubles d'habitation y ont été construits à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. La photographie montre le Grenier d'Abondance incendié le 25 mai 1871. Compte tenu de l’état de l’immeuble, la photo a été prise rapidement après sa destruction en 1871.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)

Etat de conservation

bon

Support

Photographies collées sur carton

Info développement

Positif

Info couleur

Sépia

Qualité de la stéréoscopie

bon

Propriétaire

M. Magendie

Lieu de conservation

Lescar

Auteur de la numérisation

Arnaud Saudax

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Avril 2020

Lot

LOT24_MAGENDIE

Livraison

LIVRAISON_02


iptc (stereo)

Nom usuel

MAG9476

Auteur

Inconnu

Titre

Paris, le Grenier d'Abondance incendié en mai 1871

Date de création

Mai 1871

Légende

Finances (erronée)

Ville

Paris

Région

Ile-de-France

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat


Nom de l'objet: MAG9476

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : repertoire 21