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Titre
Paris, place Vendôme, la colonne à terre, à la suite à sa démolition le 16 mai 1871.
Datation
16 mai 1871 à 30 mai
Datation min.
1871
Datation max.
1871
Commentaire datation
Photo suivant sans doute de peu sa destruction (16 mai 1871) compte tenu de la présence de soldats
Auteur du cliché
Inconnu
Mention d’édition
16 mai 1871 à 30 mai
Editeur
Série
Laboratoire photographique
Paris 01
Légende sur document
Colonne Vendôme
Commentaire légende
Légende manuscrite à l'encre noire au dos de la carte
Localisation
Lieu
Architecture
,
Personne photographiée
Personnalité associée
,
Milieu - Environnement
,
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Texte au verso
Colonne Vendôme
Analyse du document
La place Vendôme, voulue par Louis XIV, futt dessinée par Jules Hardouin-Mansart. A sa création, elle fut dotée en son centre d’une statue équestre du Roi-Soleil et baptisée place Louis le Grand. En 1792, les révolutionnaires détruisirent la statue, symbole du pouvoir royal. En 1800, un arrêté prévoit la construction d'une colonne au chef-lieu de chaque département, dédiée aux braves du département. À Paris, l’érection d’une colonne nationale sur la place de la Concorde, dédiée à la Nation, et d’une colonne départementale sur la place Vendôme furent décidées le 20 mars 1800 (29 Ventôse an VIII), par Bonaparte Premier Consul. La colonne nationale ne vit jamais le jour ; celle projetée sur la place des Piques (place Vendôme) eut un début d'existence ; la première pierre en fut posée le 14 juillet 1800, mais le projet n’aboutit pas. L'idée fut alors reprise par le Premier Consul en 1803, pour la construction d'une colonne à l'instar de celle élevée à Rome, en l'honneur de Trajan. Il prévoit de l’orner de 108 figures des départements montées en spirale et de la surmonter de la statue de Charlemagne. D'abord dédiée à la gloire du Peuple Français, la colonne sera rapidement dédiée à la gloire de Napoléon Ier. Mais la construction fut lente et il fallut attendre 1805 et la fonte de 1 200 canons pris à l'ennemi, (principalement russes et autrichiens, soit au total 180 tonnes) pour que le projet avance. C'est le fondeur Jean-Baptiste Launay qui la réalise. Achevée en 1810 et dédiée à la gloire des armées victorieuses, elle est baptisée colonne de la Grande Armée. Une statue de Napoléon en César par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet y est alors placée à son sommet. La statue, coulée en 1808, est placée au sommet de la colonne le 5 août 1810. C’est la première version du sommet de la colonne. Mais, après la chute de Napoléon, elle est descendue en 1814 elle est fondue en 1818 pour y installer un drapeau à fleur de lys, puis une nouvelle statue équestre de Louis XIV en 1822. Sous la monarchie de Juillet une nouvelle statue de l'empereur, en petit caporal, est souhaitée par Louis-Philippe, soucieux de capter à son profit un peu de la gloire de l’Empire, œuvre de Charles Émile Seurre. Elle est placée au sommet de la colonne le 28 juillet 1833, en présence de Louis-Philippe. C’est la seconde version de la statue. (Voir vue MAG9472). Napoléon III, estimant que cette précieuse statue était en péril au sommet de la colonne, la fit déposer et remplacer en 1863. Il fait remplacer par une copie de la première statue en empereur romain de Chaudet, cette fois-ci réalisée par le sculpteur Auguste Dumont. Il représente l'Empereur tenant dans sa main gauche le globe de la victoire et son épée dans sa main droite. C’est la 3ème version de la statue. Mais le 10 mai 1871, dans la frénésie de la Commune, le Comité de Salut public décide la destruction de la colonne Vendôme, considérée comme le symbole du despotisme impérial. (voir aussi vue DUP0026). Il convient de préciser qu’après la proclamation de la IIIe République, le peintre Gustave Courbet adresse une pétition au gouvernement de Défense nationale le 14 septembre 1870 demandant à ce que la colonne soit déboulonnée, en chargeant de ce soin l'administration du Musée d'artillerie, et en faisant transporter les matériaux à l'hôtel de la Monnaie. Il a en fait l'intention de la faire reconstruire aux Invalides. Cette demande reste sans effet. Mais, lors de l'insurrection de la Commune de Paris, les intentions de Courbet retrouvent un intérêt populaire et deviennent plus radicales : « La Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la République française, la fraternité, décrète : article unique - La colonne Vendôme sera démolie. » La démolition avait été prévue pour le 5 mai 1871, jour anniversaire de la mort de Napoléon, mais la situation militaire avait empêché de tenir ce délai. Plusieurs fois repoussée, la cérémonie a lieu le 16 mai 1871, la colonne est abattue, non sans difficultés, à 17 h 30, sous les acclamations des Parisiens. Les plaques de bronze sont récupérées. Après la chute de la Commune, le nouveau président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, décide en mai 1873 de faire reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Gustave Courbet, qu’il considère comme le promoteur de l’idée à l’origine de la destruction (soit 323 091,68 francs selon le devis établi). Gustave Courbet obtient d’étaler son remboursement à 10 000 francs par an pendant 33 ans. Il mourra toutefois le 31 décembre 1877, en exil en Suisse, la veille de recevoir la première traite à payer. La reconstruction de la colonne est entreprise en 1873 et terminée en 1875 par l'architecte Alfred-Nicolas Normand. C’est la version restaurée que l'on peut voir aujourd'hui. (Voir vue MAG9471). La photo nous montre la colonne à terre, prise vraisemblablement peu après la fin des combats le 30 janvier 1871 compte tenu de la présence de soldats.
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonne_Vendôme
Etat de conservation
moyen
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Info couleur
Sépia
Qualité de la stéréoscopie
bon
Propriétaire
M. Magendie
Lieu de conservation
Lescar
Auteur de la numérisation
Arnaud Saudax
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Avril 2020
Lot
LOT24_MAGENDIE
Livraison
LIVRAISON_02
iptc (stereo)
Nom usuel
MAG9478
Auteur
Inconnu
Titre
Paris, place Vendôme, la colonne à terre, à la suite à sa démolition le 16 mai 1871.
Date de création
16 mai 1871 à 30 mai
Légende
Colonne Vendôme
Ville
Paris 01
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Christian Bernadat
Nom de l'objet: MAG9478
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : repertoire 21