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Titre
Paris, Port de Solférino en face des Tuileries
Datation
Entre 1857 et 1859
Datation min.
1857
Datation max.
1859
Commentaire datation
Les vues de Paris de Léon Jouvin sont déposées entre 1857 et 1859.
Auteur du cliché
Jouvin Léon
Fonction
Photographe et éditeur
Mention d’édition
L. J.
Editeur
Série
Laboratoire photographique
Paris
Légende sur document
48.8597246, 2.328931
Commentaire légende
Ile-de-France
Localisation
Lieu
Architecture
, , , , ,
Personnalité associée
, ,
Milieu - Environnement
, , , ,
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
non
Analyse du document
À Paris, au port de Solférino, à deux pas du pont Royal, en face du pavillon de Flore à l’extrémité du palais des Tuileries, cette photo nous montre au premier plan deux navires à vapeur amarrés le long de la berge en pente, encore non recouverte de quais verticaux. Une vue voisine est présentée en DUP0298. Mais la présente vue n’a pas été réalisée au même moment et présente une scène en grande partie différente. Ces navires fluviaux sont de toute évidence le sujet principal du photographe. Au second plan, on distingue également un vapeur amarré au quai d’en face, au pied du pavillon de Flore, ainsi que, tout à droite, presque sous la première arche du pont Royal, an quatrième bateau à vapeur. Le vapeur fluvial du premier plan était destiné au transport des passagers, équipé de roues à aubes latérales que l’on distingue sur la droite des photos. Ce dépassement latéral, sur les deux côtés du navire, était évidemment un des grands inconvénients de ces navires, puisque cela imposait un amarrage à une certaine distance de la berge : on aperçoit d’ailleurs bien l’eau entre la berge et la coque au premier plan. De tels navires fluviaux, qui disposaient d’un faible tirant d’eau, desservaient alors quotidiennement le cours de la Seine jusqu’à Rouen et Le Havre. La cheminée de ce vapeur est celle de droite, en position quasi verticale. Compte tenu de sa hauteur, la cheminée devait être abattue pour passer sous chaque pont, alors même que la machine à vapeur n’était pas arrêtée : on imagine à peine les panaches de fumées qui devaient alors se répandre sur le pont du navire (celui-ci disposait apparemment de cabines) mais qui devaient aussi complètement enfumer chaque pont et les quais environnant à chaque passage ! Remarquons que, sur ces vues, aucun panache de fumée n’est à constater, preuve que le vapeur est à l’arrêt. Ce navire porterait le nom de Calisto, selon José Calvélo. Au second plan, on peut constater qu’un second navire est amarré à couple du premier. De toute évidence, il s’agit d’un navire identique, c’est-à-dire un vapeur à passager, à roues latérales, et de la même compagnie de surcroît, comme en témoigne la cheminée, à la peinture identique (sombre, blanc, sombre) A l’arrière-plan, à quai sur l’autre rive, nous avons à nouveau un vapeur à passager, mais d’une compagnie différente, avec une petite cheminée, de couleur intégralement sombre. Enfin, tout à droite, sous la première arche du pont Royal, ce quatrième vapeur est bien différent. Il s’agit d’un vapeur transport de marchandises, dont la propulsion est fournie par une seule roue à aubes arrière. Ce type de navire a été mis en service sur la Seine de manière irrégulière dès 1817. Puis, à partir de 1828, cinq vapeurs de ce type desservent régulièrement la ligne Paris-Rouen-Le Havre et retour pour le transport des marchandises. La compagnie fluviale alors la plus importante avait dénommé ces vapeurs « Paquebot » suivi d’un numéro (selon le sens original du mot en anglais : « transport de colis »). Les photographies de ce type de navire sont extrêmement rares. De plus grosses unités, toujours à roue à aubes arrière, ont été construites et mis en service encore en 1882. La présence d’une seule roue à aubes en position arrière présentait un grand avantage pour l’appontement à quai, puisqu’elle permettait d’amarrer le bateau au ras des quais ou des berges, contrairement aux roues latérales qui éloignaient fortement le navire des quais, et occupaient une emprise bien plus large sur le fleuve, rendant les croisements et les passages sous les ponts plus délicats. Signalons enfin que les premiers vapeurs transports de marchandise à roue à aubes arrière étaient également équipés d’une voile, très utile pour remonter le fleuve de l’embouchure vers Paris en profitant du vent d’ouest dominant, qui pouvait être d’un appoint très utile compte tenu de la faible puissance des premières machines à vapeur.
Bibliographie
Histoire de la Marine, Ed. L’Illustration, Paris 1942, p. 338
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Propriétaire
M. Dupin
Lieu de conservation
Paris
Auteur de la numérisation
Francis Dupin
Type de stéréoscopie sauvegardée
Anaglyphe (bleu / rouge)
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Juillet 2019
Lot
LOT38_DUPIN
Livraison
LIVRAISON_02
iptc (stereo)
Nom usuel
DUP0141
Auteur
Jouvin Léon
Titre
Paris, Port de Solférino en face des Tuileries
Date de création
Entre 1857 et 1859
Ville
Paris
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Francis Dupin et Christian Bernadat
Nom de l'objet: DUP0141
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON_02