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Titre
Paris, Commune de Paris, la colonne Vendôme déboulonnée
Datation
17 mai à 22 mai 1871
Datation min.
1871
Datation max.
1871
Commentaire datation
Photo nécessairement prise entre le 17 mai, lendemain de son déboulonnage et le 23 mai, date de reprise du quartier par les Versaillais
Auteur du cliché
Inconnu
Fonction
Photographe professionnel
Mention d’édition
17 mai à 22 mai 1871
Editeur
Série
Laboratoire photographique
Paris
Légende sur document
Vue de l'hotel de ville sic!
Commentaire légende
Légende manuscrite au crayon sur le verso de la carte
Localisation
Lieu
Architecture
,
Personne photographiée
Personnalité associée
Milieu - Environnement
, ,
Texte au recto
CLEM - Archéovision
Verso inscrit
oui
Analyse du document
Peu de temps après la capitulation de Paris et la signature de l'armistice avec la Prusse le 28 janvier 1871, une révolution éclate à Paris entre le 18 mars et le 28 mai 1871 : c'est la Commune de Paris. Pendant cette guerre civile qui oppose les Communards (hommes de la Garde nationale auxquels s'ajoutent des civils volontaires ou enrôlés) aux Versaillais (troupes de soldats de métiers commandés par le gouvernement d'Adolphe Thiers retranché à Versailles) plusieurs bâtiments sont détruits. Les destructions sont la conséquence des bombardements répétés des Versaillais pour reprendre la capitale et des incendies perpétrés par les communards. Pendant quelques mois le Conseil de la Commune édicte de multiples mesures destinées à améliorer la vie des parisiens et des ouvriers. Parallèlement plusieurs mesures symboliques sont prises : le drapeau rouge est adopté, le calendrier républicain est utilisé dans le cadre du "Journal officiel de la Commune de Paris", et on décide la démolition de la colonne Vendôme. Rappelons que sous la monarchie de Juillet, Louis-Philippe, soucieux de capter à son profit un peu de la gloire de l’Empire, souhaita faire ériger à son sommet une nouvelle statue de Napoléon 1er, en petit caporal, œuvre de Charles Émile Seurre. Elle fut placée à son sommet le 28 juillet 1833 en présence du roi. (Voir vue MAG9472). Mais, Napoléon III, estimant que cette précieuse statue était en péril au sommet de la colonne, la fit déposer et remplacer en 1863 par une copie de la première statue (érigée par Napoléon 1er) en empereur romain, réalisée par le sculpteur Auguste Dumont. Il représente l'Empereur tenant dans sa main gauche le globe de la victoire et son épée dans sa main droite. Le 10 mai 1871, dans la frénésie de la Commune, le Comité de Salut public décide la destruction de la colonne Vendôme (envisagée depuis plusieurs semaines), considérée comme le symbole du despotisme impérial. Il convient de préciser qu’après la proclamation de la IIIe République, le peintre Gustave Courbet avait adressé une pétition au gouvernement de Défense nationale le 14 septembre 1870 demandant à ce que la colonne soit déboulonnée, en chargeant de ce soin l'administration du Musée d'artillerie, et en faisant transporter les matériaux à l'hôtel de la Monnaie. Il a en fait l'intention de la faire reconstruire aux Invalides. Cette demande reste sans effet. Mais, lors de l'insurrection de la Commune de Paris, les intentions de Courbet retrouvent un intérêt populaire et deviennent plus radicales : « La Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la République française, la fraternité, décrète : article unique - La colonne Vendôme sera démolie. » La démolition avait été prévue pour le 5 mai 1871, jour anniversaire de la mort de Napoléon, mais la situation militaire avait empêché de tenir ce délai. Plusieurs fois repoussée, la cérémonie a lieu le 16 mai 1871, la colonne est abattue, non sans difficultés, à 17 h 30, sous les acclamations des Parisiens, au cours d’une grande fête populaire. Les plaques de bronze sont récupérées. Après la chute de la Commune, le nouveau président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, décide en mai 1873 de faire reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Gustave Courbet, qu’il considère comme le promoteur de l’idée à l’origine de la destruction (soit 323 091,68 francs selon le devis établi). Gustave Courbet obtient d’étaler son remboursement à 10 000 francs par an pendant 33 ans. Il mourra toutefois le 31 décembre 1877, en exil en Suisse, la veille de recevoir la première traite à payer. La reconstruction de la colonne est entreprise en 1873 et terminée en 1875 par l'architecte Alfred-Nicolas Normand. C’est la version restaurée que l'on peut voir aujourd'hui. (Voir vue MAG9471). La photo nous montre la colonne à terre, gardée par ce qui semble être un Communard, donc vraisemblablement avant le 23 mai, date de la prise du quartier par les Versaillais.
Bibliographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonne_Vendôme
Etat de conservation
bon
Support
Photographies collées sur carton
Info développement
Positif
Info couleur
Noir et Blanc
Propriétaire
M. Dupin
Lieu de conservation
Paris
Auteur de la numérisation
Francis Dupin
Type de stéréoscopie sauvegardée
Anaglyphe (bleu / rouge)
Créateur du dépôt
CLEM
Date de dépôt
Juillet 2019
Lot
LOT38_DUPIN
Livraison
LIVRAISON 01
iptc (stereo)
Nom usuel
DUP0026
Auteur
Inconnu
Titre
Paris, Commune de Paris, la colonne Vendôme déboulonnée
Date de création
17 mai à 22 mai 1871
Légende
Vue de l'hotel de ville sic!
Ville
Paris
Région
Ile-de-France
Pays
France
Fournisseur
CLEM - Archéovision
Auteur de la description
Francis Dupin, Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat
Nom de l'objet: DUP0026
Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05
Collection : LIVRAISON 01