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CLL142.jpg

fichier associé : 1

stereo

Titre

Bordeaux, la Grosse Cloche vue de la rue du Mirail

Datation

20 juillet 1932

Datation min.

1932

Datation max.

1932

Commentaire datation

Photographe amateur

Auteur du cliché

Carrières Jean

Fonction

Photographe amateur

Mention d’édition

20 juillet 1932

Numéro dans la série

224

Laboratoire photographique

Bordeaux

Légende sur document

224-Bordeaux-La Grosse Cloche-20-7-32

Commentaire légende

Légende manuscrite inscrite entre les deux vues. Cette vue porte le même numéro (224) que la CLL135

Localisation
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Lieu

Architecture

, , , , ,

Personne photographiée

, ,

Milieu - Environnement

, , , ,

Objet manufacturé

, ,

Mention dans l'image

Sur devantures de magasins : AU MIRAIL ACADÉMIE DE BILLARD A LA DAME BLANCHE A LA GROSSE CLOCHE CHOCOLAT MENI[ER]

Texte au recto

224-Bordeaux-La Grosse Cloche-20-7-32

Verso inscrit

non

Analyse du document

La Grosse Cloche est le beffroi de l'ancien hôtel de ville de Bordeaux. Elle a été édifiée au XVe siècle sur les restes de l'ancienne Porte Saint-Éloy du XIIIe siècle (car adossée à l’église Saint-Éloi dont on aperçoit ici la façade en léger débord sur la droite de la porte), porte ouverte à travers le rempart du XIIIe siècle, sous laquelle passaient les pèlerins de Saint-Jacques en route pour Compostelle (d'où le nom de la rue Saint-James, Saint-James étant le nom gascon de Saint-Jacques). C'est un des rares monuments civils (avec la porte Cailhau – voir vue CLL139) que la ville conserve du Moyen Âge. La porte et les tours sont classées au titre des monuments historiques depuis juillet 1886. Nous avons ici la vue avant du monument sur sa façade de prestige, vue depuis la rue du Mirail qui aboutit sur le cours Victor Hugo. Cette porte est composée de deux tours circulaires de 40 mètres de haut reliées par un bâtiment central, dominé par le léopard d'or. À l'origine c'était un ensemble de quatre tours rondes et crénelées auxquelles furent adjointes, au XIIe siècle, deux autres tours et ne s'élevait que d'un étage. Ces deux dernières se situaient à l'emplacement du milieu de l'actuel cours Victor Hugo qui a été édifié en comblant le fossé longeant le rempart. D’ailleurs, pendant longtemps, ce cours s’appelait le « cours des Fossés ». Toutes les modifications successives effectuées entre le XVe et le XVIIe siècle transformeront la physionomie primitive de cette porte devenue beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été adjoint dès le XVe siècle. Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de débuts d'incendies. C'est la raison pour laquelle elle est depuis toujours le symbole de la ville et figure encore aujourd'hui sur les armoiries de la cité. Les Bordelais étaient très attachés à cette cloche. D'ailleurs, lorsque le roi voulait les punir pour leur insubordination, il lui suffisait de la faire enlever : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer dans le rang pour retrouver leur emblème... C'est ainsi qu'elle est enlevée aux Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de leur révolte de 1548 (la jacquerie des pitauds); la cloche revient en 1561 pour la plus grande joie du bon peuple. Après l'incendie de 1755, crénelage et campanile viennent couronner les tours couvertes en forme de poivrière. Au centre de la grille en fer forgé (XVIIIe siècle) qui ferme la baie dans laquelle se trouve la cloche, un écusson représente les armes de la ville tandis que, face nord, des gargouilles grimaçantes du XVe siècle subsistent avec, au-dessous, des inscriptions gravées sur marbre noir et datées de 1592. La cloche actuelle fut coulée en juin 1775 par le fondeur Turmeau (voir la plaque sous la tour). Elle pèse 7 800 kg pour deux mètres de hauteur et de diamètre. Elle a sonné la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 ; depuis en raison de son poids et des risques de fissures que pourraient provoquer les vibrations de la cloche, elle ne sonne que pour les circonstances exceptionnelles. L'horloge construite en 1759 d'après les plans du mathématicien et astronome Paul Larroque a remplacé celle de 1567 exécutée par Raymond Sudre. Au-dessus d'elle se trouve un cadran à équation solaire. A l’entrée de la rue du Mirail au milieu de laquelle le photographe a installé son pied, une charrette à cheval vient vers nous tandis qu’une autre, dételée, est garée sur la droite. Sur le calicot qui domine la devanture de gauche, on lit « Au Mirail, Académie de Billard ». En arrière, en perpendiculaire, le cours Victor Hugo – une des voies les plus commerçantes de la ville à l’époque - paraît assez calme. La façade en rotonde du bâtiment de gauche porte en lettres Art-Déco « A la Dame Blanche », certainement un commerce où l’on trouvait de tout, dans l’esprit des grands magasins parisiens. Le porche de la Grosse Cloche permet ensuite de pénétrer dans la rue Saint-James, dont la série nous offre une photo en CLL135. A l’occasion de son Voyage aux Pyrénées en juillet 1843, Victor Hugo fait étape à Bordeaux. Couchant ses impressions dans ses notes, il fait « parler les pierres » : Le beffroi dit : c’est sous ma voûte qu’ont siégé Michel Montaigne qui fut maire, et Montesquieu qui fut président. écrit-il.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grosse_cloche_de_Bordeaux
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103019r.image

Etat de conservation

bon

Support

Verre

Dimensions

6 x 13 cm

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Propriétaire

M. Caillol-Carrières

Lieu de conservation

Pessac

Auteur de la numérisation

Philippe Chalons

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Février 2019

Lot

LOT35_CAILLOL


Nom de l'objet: CLL142

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : Boite13