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MAG3701.jpg

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Titre

Paris, Exposition universelle de 1878 - Le ballon captif de M. Giffard

Datation

1878

Datation min.

1878

Datation max.

1878

Commentaire datation

Le ballon fut présenté dans le cadre de l'Exposition universelle de 1878

Auteur du cliché

Paris, Exposition universelle de 1878 - Le ballon captif de M. Giffard

Mention d’édition

1878

Editeur

Série

Laboratoire photographique

Paris

Légende sur document

Ballon captif de Mr. Giffard Jardin des Tuileries

Commentaire légende

Légende manuscrite au crayon au dos de la carte

Localisation
Chargement des données cartographiques...
Lieu

Architecture

,

Personnalité associée

Milieu - Environnement

,

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

oui

Texte au verso

Mention manuscrite au crayon : Ballon captif de Mr. Giffard Jardin des Tuileries

Analyse du document

La mention manuscrite est sans doute postérieure à l'édition du stéréogramme ; elle a sans doute été faite par le propriétaire de l'image. Ce ballon captif est une attraction créée par l'ingénieur français Henri Giffard à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris en 1878. Ce ballon rempli d'hélium permettait à une quarantaine de passagers de s'élever à 500 m d'altitude, la descente s'effectuant à l'aide de câbles mus par un moteur à vapeur. À raison d'une dizaine d'allers-retours par jour, cette attraction a permis en seulement deux mois à de très nombreuses personnes d'effectuer leur premier vol. Voici comment un spectateur de l’époque raconte comment ce ballon captif a été gonflé et comment il a fonctionné la première fois. « C’est le 11 juillet, dans l’après-midi, que le gonflement du ballon captif a commencé, sous la direction de M. Giffard, et à l’aide des ingénieux appareils imaginés par cet inventeur pour la production continue du gaz hydrogène. Pour le dire en passant, la production de ce gaz a été obtenue par la décomposition de l’eau, au moyen d’acide sulfurique et de fer, dans des cylindres de plomb enfouis dans le sol de la cour des Tuileries. Le 20 juillet, tout était terminé, et M. Henri Giffard procédait à l’expérience décisive de l’enlèvement de cette masse énorme, expérience qui a si admirablement réussi, aux applaudissements d’une foule qui, depuis le commencement, se tassait à la grille de la place du Carrousel. Le ballon captif des Tuileries contient 25,000 mètres cubes de gaz; pour qui se souvient du Géant, qui ne cubait que 6,000 mètres, la différence est facile à établir. Il se compose d’une enveloppe formée de six couches d’étoffes de toile et de soie et de caoutchouc superposés ; cette enveloppe est extérieurement peinte en blanc, pour combattre l’effet des rayons solaires, et parfaitement imperméable au gaz ; la hauteur du ballon et de ses accessoires et de 55 mètres, 10 mètres de plus que l’arc de triomphe de l’étoile ; son diamètre exact de 38 mètres, et son poids total n’excède pas 4,000 kilogrammes. La construction de cette sphère gigantesque a nécessité 6,000 mètres de coutures ; le filet qui la maintient, avec ses 60,000 mailles, a exigé 35,000 mètres de corde de 11 millimètres de diamètre. Les cordes de ce filet passent par un premier cercle de 64 poulies, par un second de 32, et enfin par un dernier cercle de 16 poulies, avant de se réunir au câble principal. Ce câble a 650 mètres de long et pèse 2,500 kilogrammes ; il s’enroule sur un treuil de 7 mètres de longueur sur 2 mètres de diamètre, mû par une machine à 4 cylindres de la force de 200 chevaux. On a calculé que la tension du ballon, chargé de voyageurs, représenterait une force de 5,000 kg., et le câble a été construit de manière à supporter une tension de 30,000 kg., de sorte que l’accident arrivé au ballon captif de Londres, en 1869, n’est pas ici à redouter. En cas d’évènement, pourtant, la nacelle, qui mesure 15 mètres de diamètre, est pourvue de guide-ropes, de lest, d’ancres, de grappins, etc. Le lest emmagasiné dans la nacelle à tout hasard n’est pas le sable ordinaire, c’est de la cendre de plomb qui, sous un volume moindre, possède un poids beaucoup plus considérable. La nacelle, à ce qu’il paraît, doit être entourée d’un filet à mailles serrées pour éviter les chutes volontaires ou non. Ces renseignements nous paraissent suffisants pour permettre de se faire une idée de l’importance de cet immense aérostat. Ajoutons qu’il sera maintenu à 900 mètres d’altitude, et que, pour jouir du splendide panorama qui se déroulera de cette hauteur, il en coûtera 20 francs par personne. Dans la pensée des promoteurs du ballon captif de l’Exposition, ce n’est pas dans la cour des Tuileries, mais dans l’enceinte même de l’Exposition, qu’il devait être établi ; mais il suffit aujourd’hui de contempler le monstre et de voir les accessoires qui l’entourent pour comprendre les difficultés qui ont forcé de l’installer où il est. On se demande, en effet, dans quel coin encombré du Champ-de-Mars ou du Trocadéro il aurait pu trouver place. Les machines sont dirigées par M. Corot, ingénieur ; le service de la nacelle a été distribué à MM. Eugène et Jules Godard et Camille d’Artois, l’ancien capitaine du Géant, agissant à tour de rôle ; l’administration a été placée sous la direction de M. Gaston Tissandier, le compagnon heureux de Sivel et de Crocé-Spinelli lors de la catastrophe du Zénith. Mais c’est M. Henri Giffard qui a tout conduit ; c’est sous sa surveillance immédiate que tout a été fait, et sur ses indications. C’est lui qui a imaginé, pour éviter le frottement sur l’étoffe du ballon, des nodosités formées par la rencontre des cordes dans les mailles du filet, de tresser les cordes les unes dans les autres et de recouvrir les soudures d’une feuille de cuir; comme c’est lui qui a appliqué ou inventé tous les appareils employés au gonflement de l’immense aérostat, dont pas une des parties n’a été, d’ailleurs, construite sans qu’il y ait, pour ainsi dire, mis la main. Après ce nouveau succès, nous espérons bien que M. Giffard, suivant sa promesse, nous offrira sans tarder le spectacle de la navigation à vapeur. C’est tout ce qui manquera à sa gloire. O. Renaud » Les gravures et le texte en italique sont extraits de l’hebdomadaire « L’EXPOSITION DE PARIS « : No 18 du 3 août 1878, No 19 du 10 août 1878, No 21 du 24 août 1878 et No 23 du 7 septembre 1878.

Bibliographie

http://www.paris-unplugged.fr/1878-le-ballon-captif-dhenri-giffard/

Etat de conservation

bon

Support

Photographies collées sur carton

Dimensions

9 x 17,5 cm

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Propriétaire

M. Magendie

Lieu de conservation

Lescar

Auteur de la numérisation

Philippe Chalons

Type de stéréoscopie sauvegardée

Anaglyphe (bleu / rouge)

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Septembre 2014

Lot

LOT24_MAGENDIE

Livraison

LIVRAISON_07

Contributeur à valider

Line BERNADAT


iptc (stereo)

Nom usuel

MAG3701

Titre

Paris, Exposition universelle de 1878 - Le ballon captif de M. Giffard

Date de création

1878

Légende

Ballon captif de Mr. Giffard Jardin des Tuileries

Ville

Paris

Région

Ile-de-France

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Fanny Arnaud, Catherine Carponsin-Martin


Nom de l'objet: MAG3701

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : repertoire 05