Retour
Mag1503.jpg

stereo

Titre

Lormont, le paquebot La Navarre sur la cale de halage des Chantiers Moulinié & Labat en 1868

Datation

1868

Datation min.

1868

Datation max.

1868

Commentaire datation

Le radoub de ce paquebot et sa date sont cités par Théophile Malvezin, dans son Histoire du commerce de Bordeaux en 1892 et dans le Journal La Gironde

Auteur du cliché

Inconnu

Fonction

Photographe professionnel

Mention d’édition

1868

Editeur

Série

Laboratoire photographique

Lormont

Légende sur document

44.8765257, -0.5349395

Commentaire légende

Nouvelle-Aquitaine

Localisation
Chargement des données cartographiques...
Lieu

Architecture

,

Personne photographiée

Milieu - Environnement

,

Texte au recto

CLEM - Archéovision

Verso inscrit

non

Analyse du document

Voici une belle photo (rare) des chantiers Moulinié & Labat, implantés au pied des collines de Lormont, à l’extrême amont de la commune, dans le quartier à l’époque désigné comme « Queyries », prise depuis une jetée en bois qui servait au chantier de quai d’armement, précisément fin mai ou début juin 1868. Théophile Labat dépose, dès 1861, une demande de brevet, obtenu en France en 1862 (INPI n°1BB69696), ainsi qu’en Grande Bretagne, pour « un appareil propre à haler à terre les navires » et obtient pour cette installation une médaille d’or lors de l’Exposition Universelle de Londres en 1862. Une première version de cette cale inclinée est installée sur les Chantiers et Ateliers de l’Océan à Bacalan (dirigés par le grand constructeur de navires de l’époque, Lucien Arman). En 1863, Théophile Labat s’associe avec les Chantiers Moulinié, sous la raison sociale Labat & Moulinié. Pour leur société, ils construisent alors en 1866 une seconde version de cette cale inclinée, qui obtiendra une seconde médaille d’or, cette fois à l’Exposition Universelle de Paris de 1867. Dans la collection des Archives Nationales de la Stéréothèque, la vue AN355 montre le stand de ces constructeurs présentant leurs réalisations lors de cette Exposition. Ils installent alors cette seconde version de la cale inclinée sur leur nouveau site de Lormont, profitant ici de la plus grande profondeur du fleuve et d’une pente plus forte. En même temps, ils fondent ensemble une « Compagnie du Railway des Transatlantiques et autres navires de commerce », pour en exploiter le brevet ; dans ce cadre, ils construiront une installation du même type à Rouen, à Nantes, en Angleterre et même au sein de l’arsenal chinois de Fou-Tchéou. C’est cette installation qui est le sujet de cette vue. On a du mal à imaginer aujourd’hui une telle construction : « 400 mètres de longueur parallèlement à la rive, [elle] s’avance à 32 mètres sous l’eau avec une pente de 30 centimètres par mètre. Le traîneau est mû par un système de vis […], actionné par une machine à vapeur de 40 chevaux. La cale de Lormont est pour Bordeaux un instrument précieux que peu de ports possèdent encore. Les paquebots d’une longueur de 130 mètres et d’un poids de plus de 3 000 tonnes au moment du halage y sont élevés en six heures ou six heures et demie. » Le journal La Gironde des 3 juillet 1867 et 5 juin 1868 fournit le contexte et les circonstances particulières immortalisées par cette photo. L’installation est inaugurée au cours de l’été 1867 ; la presse nous révèle qu’elle aura bénéficié de subventions de la part de plusieurs armateurs, notamment des Messageries Impériales (qui comptent ainsi y faire radouber leurs navires en escale ou en relâche à Bordeaux). Mais, la mise en service en réel du dispositif à sa pleine capacité n’eut lieu que fin mai ou début juin 1868, pour le carénage du vapeur transatlantique la Navarre de cette compagnie, un paquebot à roues à aube de 100 m de long et 2 000 tonnes. Le compte rendu de la presse est enthousiaste : « Ce paquebot a pu, dans un délai de huit jours, être mis à sec, gratté à blanc, repeint à plusieurs couches et livré à ses armateurs, opérations dont l’ensemble nécessitait précédemment un voyage à Rochefort, à Lorient ou Brest et comportait des délais et des dépenses considérables. » C’est donc cette scène que nous montre cette vue : le vapeur mixte (équipé de voiles) à roues hissé sur la rive à la verticale au moyen du « rail-way » du chantier Moulinié et Labat, le paquebot transatlantique La Navarre des Messageries Impériales. Cette photographie est un document de première importance puisqu’elle témoigne de la première utilisation effective de l’installation. Avant la mise en place de tels dispositifs, on devait utiliser des formes de radoub ou des « rails ways » plus petits ou moins bien situés du point de vue du tirant d’eau, installations alors en nombre insuffisant à Bordeaux. L’entreprise demeurera active même après le décès de son concepteur, en 1896, jusqu’au milieu de l’entre-deux-guerres.

Bibliographie

Le Monde Illustré des 17 septembre (n°388) et 8 octobre 1864 (n°391). (Gallica)

Etat de conservation

moyen

Support

Photographies collées sur carton

Dimensions

8,5 x 17,5 cm

Info développement

Positif

Info couleur

Noir et Blanc

Propriétaire

M. Magendie

Lieu de conservation

Lescar

Auteur de la numérisation

Philippe Chalons

Type de stéréoscopie sauvegardée

Anaglyphe (bleu / rouge)

Créateur du dépôt

CLEM

Date de dépôt

Janvier 2014

Lot

LOT24_MAGENDIE

Livraison

LIVRAISON_02

Contributeur à valider

Christian Bernadat


iptc (stereo)

Nom usuel

Mag1503

Auteur

Inconnu

Titre

Lormont, le paquebot La Navarre sur la cale de halage des Chantiers Moulinié & Labat en 1868

Date de création

1868

Ville

Lormont

Région

Nouvelle-Aquitaine

Pays

France

Fournisseur

CLEM - Archéovision

Auteur de la description

Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat


Nom de l'objet: Mag1503

Date d'entrée de l'objet dans ArcheoGRID : 2024-12-05

Collection : repertoire 16